Le centre minier de Poum à nouveau perturbé

Depuis lundi, le chargement d’un minéralier est retardé par un barrage érigé à l’entrée de la mine de Poum. Un collectif conteste la gouvernance de la Sonarep, le sous-traitant de la SLN dans la zone. 
 
Les années passent mais les scénarios se répètent à Poum. Depuis lundi, un collectif composé d’une partie du GDPL Boubopa, de quelques actionnaires et de soutiens extérieurs à la Sonarep, ont installé un barrage filtrant à l’entrée du centre minier de la SLN.
Aucun salarié de la Sonarep, une société de roulage, d’exploitation et de navigation qui emploie près de 80 personnes à Poum, ne peut passer. La SLN, elle, a négocié son accès tôt, mardi matin, permettant ainsi au site de redémarrer. Seul le wharf était inactif hier et le chargement du minéralier assuré par la Sonarep n’a pu s’effectuer. Le navire est en rade dans la baie de Tanlé. 

En attente d’une assemblée générale 

Selon le collectif, la Sonarep est opaque dans sa gestion de la société. Elle n’aurait tenu aucune assemblée générale depuis trois ans. Le collectif n’a pas souhaité s’exprimer. 
Christian Dahote, le nouveau président de la Sonarep, assure que ces perturbations sont le fait de conflits entre individus au sein du GDPL Boubopa, actionnaire à 40 % de la Sonarep. Il assure qu’une assemblée générale originaire aura bien lieu début novembre pour présenter le bilan financier du précédent exercice. 
De son côté, le collectif confirme sa volonté de porter l’affaire en justice.  

Le reportage de Nathan Poaouteta et David Sigal
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