Sale temps pour les roussettes, et pour les braconniers

Des braconniers pris en flagrant délit de chasse à la roussette en dehors du cadre, cette semaine, à Koumac, par les gardes-nature. Dans un contexte post-cyclonique qui fragilise l'espèce, la province Nord en appelle à la responsabilité. 

D'un bout à l'autre de la Grande terre, le mois d'avril rime avec coup de chasse au notou et à la roussette. Mais pas tout le temps, ni n'importe comment. 

• Une chasse encadrée 

Ça doit se faire le week-end, en journée et avec un nombre de prises limité, de cinq notous et cinq roussettes par personne. Or, les braconniers appréhendés à Koumac par les garde-natures l'ont été mercredi 14 avril, de nuit, avec un total de 22 roussettes dans le pick-up. Si ce genre de pratique n'est pas franchement un phénomène nouveau, non seulement le phénomène se maintient mais en plus, le contexte de cette année est particulier. 

• Des animaux plus vulnérables

La succession des violents orages, d'une dépression très pluvieuse et d'un cyclone très venteux a fragilisé les populations, de notous comme de roussettes. "Beaucoup d'arbres ont été cassés. Beaucoup de fleurs ont été jetées à terre, beaucoup de fruits sont tombés", décrit Jean-Jérôme Cassan, adjoint au service impact environnemental et conservation de la province Nord.

Ils ont du mal à trouver leur nourriture. Ils sont affaiblis, et ils se rapprochent probablement un peu des habitations et des habitations, pour désespérément trouver à manger.

Jean-Jérôme Cassan, province Nord

 

• Appel à la modération

Dans ces circonstances, la province Nord en appelle à la responsabilité et à la modération des chasseurs. La collectivité leur demande de diminuer leurs prélèvements en cette année difficile. Il s’agit d’agir en conséquence face à des actes délictueux, mais surtout de préserver une espèce protégée en dehors du cadre autorisé. Quant aux braconniers appréhendés à Koumac, ils seront entendus prochainement par la justice. Les contrevenants au code provincial de l'environnement risquent, en l'occurrence, une amende pouvant aller jusqu’à un million CFP.

Un sujet de Cédrick Wakahugnème à écouter ici : 

Braconnage à la roussette

Le reportage après la fermeture de la chasse de Camille Mosnier 

L'invité du JT

Pierre Aubé, le président de la Fédération de la faune et de la chasse en Nouvelle-Calédonie était l'invité du journal télévisé de NCla1ère le 3 mai avec Loreleï Aubry :