Lucienne Streeter travaillait au Super U de Kaméré. La mère de famille a perdu son emploi le 13 mai, au premier jour des émeutes qui ont déchiré la Nouvelle-Calédonie. Ce vendredi 20 décembre, elle a fait partie des 150 personnes qui ont reçu une aide alimentaire de l'Union syndicale des travailleurs kanaks et des exploités (USTKE).
Depuis septembre, l’organisation syndicale distribue des paniers et des bons d’achat à ses adhérents les plus en difficulté. “Un soulagement”, explique Lucienne Streeter, qui va pouvoir préparer des repas de fête.
Des poches de légumes
“Le plus, cette fois, ce sont les poches de légumes qu’on a pu avoir d’un producteur de Moindou”, explique Ingrid Ua, chargée de communication à l’USTKE. Dans le colis, d’une valeur de 30 000 francs, il y a aussi du riz, du lait, du poulet, décrit-elle. Plus un bon alimentaire de 5 000 francs.
Coût total de l’opération : 2 millions de francs, financés sur fonds propres et grâce à des dons. "Nous avons lancé une souscription auprès des membres de l’USTKE et à l’extérieur. On a par exemple bénéficié de la solidarité de syndicats de Guyane, Guadeloupe" et d’organisations nationales, souligne Mélanie Atapo, présidente de l’USTKE.
Vendredi 20 décembre, les bénéficiaires étaient également invités à un repas de Noël, à un spectacle et à une remise de cadeaux pour les enfants.
Pour rappel, selon l'Institut de la statistique et des études économiques, 9 250 salariés du privé ont perdu leur emploi entre mars et septembre.