La santé mentale : déstigmatiser les troubles psychiques

Le CHS a organisé différentes manifestations pour essayer de sensibiliser le public à ces troubles souvent tabous. Sur la Côte Est, les infirmiers parcourent les marchés afin de se faire connaître et déstigmatiser ces maladies qui touchent 4 % de la population.

Ce vendredi, une journée d'information sur la santé mentale s'est tenue à Poindimié à l'antenne médico-psychologique du CHS dans le cadre des semaines d'informations du 18 au 31 mars sur le thème "s’occuper de son bien-être c’est aussi être acteur de sa santé mentale".

Les semaines d'informations sur la santé mentale  (SISM)

Elles ont été mises en place en 1990 par l’Association française de psychiatrie (AFP) luttent contre la stigmatisation des maladies psychiques. L'antenne médico-psychologique de Poindimié organise régulièrement des points "Info" sur les marchés. Les SISM ont pour but :

  • de toucher un public qui n'est pas habituellement sensibilisé aux questions de santé mentale,
  • de rassembler professionnels et usagers de la santé mentale,
  • d’aider au développement des réseaux de solidarité,
  • de réflexion, de soins et d'accompagnement en santé mentale et de faire connaître les lieux, les moyens et les personnes pouvant apporter un soutien ou une information de proximité.

"On cache trop ces maladies. On ose pas montrer aux personnes en charge de ce type de maladie."


En Nouvelle-Calédonie, l’ensemble des acteurs de la santé mentale ont souhaité s’associer pour véhiculer les messages suivant : 
  • insuffler une envie aux gens de se préoccuper du sujet, 
  • transmettre le sentiment que chacun peut agir à son niveau et être acteur de son bien-être,
  • véhiculer l’idée qu’au-delà de la maladie, des solutions existent.
L'antenne du CHS suit plus de 250 personnes sur la Côte Est. Des sorties et autres activités sportives et culturelles, l'équipe tente de rompre ainsi l'isolement des patients, leur permettant de créer de nouveaux liens. 
 

"L'objectif est de les remettre en confiance. C'est de les sociabiliser. Et travailler leur mémoire, la praxie (adaptation des mouvements au but visé) et les aider à planifier et organiser une journée"
Olivier Vignaud, infirmier au CHS 


Reportage Jean-Noel Méro
©nouvellecaledonie
 

Le schéma de promotion et d’organisation de la santé mentale de la Nouvelle-Calédonie

Après deux années de concertation entre acteurs de la santé mentale en Nouvelle-Calédonie, les élus du Congrès ont adopté le schéma de promotion et d’organisation de la santé mentale de la Nouvelle Calédonie le 6 septembre 2013.
Ce document, qui pose le principe que le bien-être des calédoniens comprend une bonne santé physique et une bonne santé mentale, trace une feuille de route sur 10 ans et repose sur trois piliers :
  • coordonner une prise en charge des patients multidisciplinaires (médecin, psychologue, diététicien, neurologues, etc.) ET multi-partenariales (gouvernement, provinces, associations),
  • partager une culture commune de l’accompagnement des patients,
  • faciliter l’accès et améliorer l’offre des services offerts aux patients.

Une offre de service inégale et disparate

Cinq ans après le vote du schéma, le maillage territorial des offres de soins s’est amélioré. Des services de consultation dans les Centres médico-psychologique et à domicile ont été déployés.
Mais l'offre reste inégale et disparate parce que l’approche commune est insuffisante. Par ailleurs, bien que des actions en amont et en aval existent, les interventions restent encore trop centrées sur la crise.

Pour faire face à ces enjeux, le gouvernement a souhaité recruter début 2018 une coordonnatrice du schéma de santé mentale de la direction des Affaires sanitaires et sociales de la Nouvelle-Calédonie. Son rôle est notamment de construire un réseau, un parcours d’accompagnement et un guide des meilleures pratiques en étroite collaboration avec l’ensemble des acteurs de la santé mentale.

Dans ce but, des rencontres plénières, des ateliers en équipes restreintes et des formations sont organisés pour qu’à terme, la Nouvelle-Calédonie partage la même politique globale de santé mentale.
Appelez le 05 30 30 : SOS écoute
Depuis ce 1er avril, le 05 30 30 est ouvert de 9h à 1 heure du matin tous les jours de la semaine. Le 05 30 30 est le numéro vert de l'association SOS écoute. Une plateforme d'accueil pour tout ce qui concerne les troubles  psychiatriques. 

Autres contacts :
  • L'association Hippocampe : 82 20 62 - hippocampe.nc@gmail.com ;
  • L'association Airain : airain@chs.nc