Une tribu a décidé de prendre à bras-le-corps la présence d’un dépotoir sauvage en pleine nature. Une initiative de la tribu de Tiouandé, à Touho, où les chefs coutumiers de la zone ont décidé de tirer la sonnette d’alarme.
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Au col de Maïna, à Touho, le paysage est dénaturé par la présence d'un dépotoir sauvage. Un problème auquel ont décidé de s'attaquer les coutumiers de la tribu de Tiouandé et de Tiganpaïk, en lançant une opération de ramassage de déchets.
Ils étaient une vingtaine de personnes, âgées de 7 à 70 ans, unies sur cette pente abrupte, à ramasser un maximum de détritus. Bilan de l'opération : plus de 90 pochons remplis de déchets.
« Il faut que les gens se mettent dans la tête qu'un déchet, ça peut être une ressource, rappelle Glenn Newland, secrétaire de l'association Hô-üt. Donc si on arrive à faire en sorte, comme ici pour le verre, qu'on peut l'utiliser comme une ressource, on aura peut-être moins de déchets dans la nature. »
Il faudra encore compter plusieurs opérations de nettoyage pour redonner son aspect naturel à cet endroit.
Prochaine mobilisation le 21 novembre.
Le reportage de Camille Mosnier et Brice Bachon
Ils étaient une vingtaine de personnes, âgées de 7 à 70 ans, unies sur cette pente abrupte, à ramasser un maximum de détritus. Bilan de l'opération : plus de 90 pochons remplis de déchets.
Une association en soutien
« A peine descendus dans les brousses, on a commencé à voir des rats parce qu'il y a plein de déchets, de matières organiques... Ils viennent se nourrir », témoigne Amaury Durbano, animateur de l’association environnementale de Touho Hô-üt, venue en support technique. « On ne peut pas traiter la nature de cette manière. On ne se retrouve plus dans la nature. C'est tellement triste de savoir que nous sommes responsables de cette situation », se désole Jethro Delly, un habitant de la tribu de Tiouandé.Des déchets à recycler
Quelques mois plutôt, les coutumiers de la zone ont remonté le problème directement au district de Poyes. Après discussion, ils ont décidé d’installer un panneau, espérant voir moins de déchets s’accumuler à cet endroit. Et pour aller plus loin dans la démarche, l’association Hô-üt a voulu montrer que les déchets ramassés peuvent être valorisés, avec une démonstration à l'aide d'une machine broyant le verre et le transformant en fines particules qui peuvent servir à produire du béton.« Il faut que les gens se mettent dans la tête qu'un déchet, ça peut être une ressource, rappelle Glenn Newland, secrétaire de l'association Hô-üt. Donc si on arrive à faire en sorte, comme ici pour le verre, qu'on peut l'utiliser comme une ressource, on aura peut-être moins de déchets dans la nature. »
Produire moins de déchets, c'est ce qu'on essaie de faire.
Il faudra encore compter plusieurs opérations de nettoyage pour redonner son aspect naturel à cet endroit.
Prochaine mobilisation le 21 novembre.
Le reportage de Camille Mosnier et Brice Bachon