L’aire Paici-Camuki reporte des fêtes et mariages à l’an prochain

La crise sanitaire liée au Covid-19 et les intempéries dévastatrices sont à l’origine de la suspension des événements prévus cette année, dans l’aire Paici-Camuki. Le conseil coutumier de l’aire a pris cette décision, courant mai. 

La fête de l’igname à Touho reportée

Beaucoup de pertes au niveau des cultures ont été engendrées par les inondations comme celles du 20 avril dernier. En particulier pour les personnes qui plantent leurs ignames, en bord de rivière. La décision a donc été prise, de reporter la fête de l’igname pays, prévue à Touho, du 18 au 20 juin. 
« Dans les vallées, là où il y a la plus grande partie des récoltes d’ignames, ils ont perdu à certains endroits 100 %. Les pertes sont énormes » explique Richard Pwaraïriwa, président du conseil coutumier de l’aire Paici-Camuki. « Par rapport au temps qu’il y a actuellement, ça pourrit, donc les gens déterrent déjà ce qui n’est pas encore bien mature on va dire. Surtout que c’est un événement important pour notre culture, pour tout l’ensemble du pays ». 
Cette fête de l’igname se déroule chaque année dans une aire coutumière différente. En 2019, c’était dans l’aire Drehu, donc à Lifou. 
Richard Pwaraïriwa, président du conseil coutumier de l’aire Paici-Camuki.
 

Conseillé de reporter les mariages

Le conseil coutumier de l’aire Paici-Camuki demande aussi la suspension des mariages coutumiers, même si le dernier mot revient aux clans. Une décision qui fait suite à la crise sanitaire du Covid-19. 
« L’arrêté du gouvernement parle de rassemblements de moins de cinquante personnes, et dans ces rassemblements là, comme l’église, l’autorisation doit être accordée par les autorités coutumières. Donc c’est dans ce sens là qu’on recommande à nos clans de reporter tout ce qui est mariage à l’année prochaine » explique Richard Pwaraïriwa.    


Des dispositions particulières pour les décès

Pour les événements imprévus comme les décès, le conseil coutumier de l’aire recommande une organisation des cérémonies coutumières adéquates, en deux temps. D’une part, la coutume d’enterrement, et d’autre part, le report de la coutume de deuil. Là aussi, le président du conseil coutumier de l’aire Paici-Camuki, précise que la décision finale revient aux chefs de clans.