Le lycée Augustin-Ty compte à nouveau une case au milieu de sa cour. Deux ans après l'incendie qui avait détruit la précédente structure, le personnel a inauguré cette semaine le bâtiment qui lui succédera désormais.
Un symbole de la culture et de l'identité kanak, dont la mise à disposition dans la cour semble ravir les élèves. "On peut y dormir, s'y abriter. C'est important d'en avoir une car elle raconte l'histoire du lycée", estime Felicia Goyé, en bac pro Agora.
L'un des piliers du lycée
La première case du lycée avait vu le jour en 2000. Sa construction avait débuté six ans après l'inauguration du lycée professionnel. "Elle s'est dégradée avec le temps et les intempéries, puis elle a été incendiée accidentellement en 2021", rappelle Richard Mouchel, le chef d'établissement.
"Les équipes qui m'ont précédé ont trouvé important -et je suis complètement d'accord avec elles- de remettre cette case en état, d'en refaire le symbole central du lycée", poursuit-il.
L'aide de la tribu de Koé
Les membres de la tribu de Koé, sur laquelle est érigé le lycée, ont activement contribué à la restauration de la case. Huit mètres de diamètre, des bottes de paille, des feuilles de cocotiers tressées, le tout soutenu par un poteau central qui représente la chefferie.
"Les chevrons qui font le lien là-haut au faîtage avec les poteaux plus bas, ça représente l'ossature, donc c'est l'organisation du clan qui s'entoure du chef pour faire la cohésion sociale, coutumière et culturelle", explique Maurice Wimian, le président du conseil des chefs de clans de la tribu de Koé.
Apprendre, s'ouvrir au monde tout en préservant son identité, c'est le message pédagogique de cette case, qui surplombe à nouveau la cour du seul lycée professionnel de la côte est.