Le consentement, le préservatif, les IST, difficile d'en parler quand on est adolescent. Pour libérer la parole, au sein d'un atelier, des élèves étaient en groupe et un quiz leur permettait d'échanger, d'aborder certains sujets tabous, d'apprendre donc de façon ludique et décomplexée. "C’est un atelier qui est très utile surtout pour nous les jeunes, reconnaît Leynita Fisdiepas, élève de première au lycée Antoine-Kela de Poindimié. Pour apprendre qu’il faut faire attention, au cas où."
"Si quelqu'un dit à une soirée : 'Ça te dit, on va se poser dans une chambre ?' et que la personne répond 'Oui !' Consentement ou pas consentement ?" Joy Jansen est agent de prévention santé sexuelle et vie affective à l'association CP2S (comité de promotion de la santé sexuelle). "Il y a peut être moins d'accès [à ces informations] dès qu'on sort en Brousse ou sur les îles, donc on sent qu'il y a des besoins quand même. C'est une belle opportunité justement ce genre de petits ateliers-là."
A la maison de la femme citoyenne de Ponérihouen
Les élèves des lycées Antoine-Kela de Poindimié et Augustin-Ty de Touho participent à cette matinée de sensibilisation contre les violences intrafamiliales et la santé des femmes. Maladie, addictions, sexualité, les intervenants abordent différentes thématiques. Du bout des doigts, sous les railleries de leurs camarades, David et Isaac participent à un atelier palpation mammaire. Malgré leur gêne, les garçons ont saisi l'enjeu de l'exercice. "C'est pour savoir quand on a un cancer et après ils peuvent se faire opérer", explique Isaac Kaouwi, élève de seconde au lycée Augustin-Ty.
C'est à la Maison de la femme citoyenne de Ponérihouen que le gouvernement a accueilli cette matinée de sensibilisation. Tiaré Le Goff est la collaboratrice de cabinet d'Isabelle Champmoreau, vice-présidente du gouvernement chargée de l’enseignement et de la lutte contre les violences intrafamiliales : "C'était important de venir ancrer ces actions liés aux femmes et aux familles, à la destination des jeunes, pour faire découvrir ce lieu et que par la suite, il puisse y avoir d'autres actions, de formations, des séminaires, des rencontres qui puissent être organisés. Cette maison ne demande qu'à vivre et à permettre de faire rencontrer les gens."