Dans les palétuviers, la pêche aux crabes peut recommencer

Scènes de vie à Voh, au premier jour de la pêche aux crabes.
Les gourmands n'ont pas attendu : à peine rouverte la saison des crabes de palétuvier, après les deux mois d'interdiction réglementaire, les pêcheurs se sont engouffrés dans la mangrove. Comme ces habitantes de Voh que nous avons suivies. 
Samedi 1er février, tribu de Oundjo, à Voh. Le jour se lève à peine, Isabelle et Yolande Goa sont en route pour la mangrove. La pêche au crabe vient de rouvrir après les deux mois d'interdiction annuels. Une activité pour les lève-tôt. «La marée est basse à 5 heures. 5h40, elle bloque. Et elle remonte vite», explique Isabelle Goa.
 
 

Lié avec du pandanus

Une habituée de cette pêche traditionnelle qui consiste d'abord à marcher, et marcher encore pour s'enfoncer dans la forêt de palétuviers. «Il faut bien regarder par ici, c'est ici qu'on trouve beaucoup les crabes qui dorment», montre-t-elle. Isabelle a l'œil et la dextérité. En quelques minutes, elle repère son premier crabe de la matinée. Une première prise qu'elle va attacher avec du pandanus.
 
 

«Un écosystème qui nous sauve la vie !»

Proche de la nature, Isabelle est très attachée à sa mangrove. «Je pense qu'il faut surtout la préserver. C'est beaucoup, pour l'être humain. C'est un écosystème qui nous sauve la vie !» Une fois la pêche terminée, retour à la tribu. Les crabes récoltés ne restent pas longtemps sur la table. Cuits au feu de bois, ils sont dévorés dans la foulée. «Ça nous fait un grand plaisir de déguster encore le crabe. On adore !»

Un reportage de Mathieu Niewenglowski et Isabelle Braouet :
©nouvellecaledonie