"L'investissement dans le fer et l'acier verts garantira la demande future de minerai de fer australien, alors que le monde s'oriente vers un acier et un fer moins polluants". Ce sont les mots d'Anthony Albanese, le Premier ministre australien.
Plus de 2 milliards de dollars australiens (156 milliards de francs Pacifique) ont été provisionnés pour rembourser les dettes et moderniser les infrastructures. L'Australie espère ainsi poursuivre l'exploitation avec des méthodes considérées comme moins polluantes.
L'usine de Whyalla, située en Australie méridionale, recevra dans ce cadre jusqu'à 500 millions de dollars australiens (39 milliards de francs) d'un fonds souverain pour le "fer vert" nouvellement créé, a déclaré le Premier ministre.
Sans Whyalla, nous serons obligés de dépendre de la Chine. Ce serait catastrophique.
Paul Farrow, secrétaire du syndicat Australian Workers' Union
Souveraineté économique
Le projet prévoit d'alimenter le site en électricité produite avec des énergies renouvelables plutôt qu'avec du charbon. Implanté au bord du golfe Spencer, le site, qui appartient à la société GFG Alliance, est l'une des deux seules aciéries australiennes. Il produit 75 % de l'acier de construction australien, selon les chiffres du gouvernement.
Le groupe appartient au milliardaire indo-britannique Sanjeev Gupta. Il avait acheté l'aciérie en 2017 pour 700 millions de dollars australiens (près de 55 milliards de francs), selon le Sydney Morning Herald.
Le site emploie plus de 1 000 personnes, dont les emplois sont menacés faute d'investissement massif. Le secrétaire du syndicat Australian Workers' Union, Paul Farrow, a déclaré que la "souveraineté économique" du pays dépendait du maintien en activité de l'aciérie de Whyalla.
"Sans Whyalla, nous serons obligés de dépendre de la Chine. Ce serait catastrophique", a-t-il déclaré. À l'échelle mondiale, l'industrie de l'acier est l'une des plus émettrices de gaz à effet de serre, poussant un certain nombre de pays à tenter de réduire cet impact.