Aérodrome de l'Île des Pins bloqué : des prestataires touristiques inquiets

L'Île des Pins.
Depuis le 7 août, plus aucun avion d'Air Calédonie ne se pose à l'aérodrome de Moué en raison d'un mouvement de mécontentement d'usagers. Seul le Betico dessert l'Île des Pins mais le prochian voyage vers Nouméa, mardi 15 août, est plein. Des prestataires touristiques se montrent inquiets.

Ce directeur d’hôtel fait ses comptes : les semaines à venir s’annoncent extrêmement tendues. Les touristes bloqués depuis le 7 août ont pu regagner Nouméa par Betico ce samedi mais les réservations s’effondrent. "Plus de la moitié ont été perdues. Il va peut-être falloir placer des employés en congés parce que dans 48 heures, l’hôtel devrait être complètement vide", témoigne ainsi Didier Grava, directeur de l’Ouré Lodge, à l'Île des Pins. 

L'interview complète de Didier Grava :

Le Betico reviendra mardi 15 août, dimanche 20 août, puis une fois par semaine après les vacances scolaires. Mais les plages sont déjà quasi désertes. Balades en pirogues, excursions, navettes... La plupart des activités fonctionnent au ralenti. 

Plus de place pour Nouméa sur le bateau de mardi

Une catastrophe pour les touristes et pour nous, qui sommes originaires d’ici", souligne Katia Koteureu agent Betico et conseillère à l'office de tourisme de l’Île des Pins. Elle a dû gérer le mécontentement de nombreux voyageurs. Dont ceux qui espéraient pouvoir repartir mardi, en bateau. Mais il n'y a plus de place à destination de Nouméa. 

L'interview complète de Katia Koteureu :

Pour rappel, le collectif d'usagers qui bloque l’aérodrome demande un aménagement des horaires des vols, une baisse des tarifs du fret et la mise en place d’un tarif unique pour les locaux. Il a annoncé que le mouvement se poursuivrait au moins jusqu’au 24 août, date d'une réunion prévue avec toutes les parties prenantes. Mais le gouvernement a fait savoir qu'il n'irait qu'à la condition que le blocage soit levé.

Le conflit pourrait se chiffrer en dizaines de millions de francs de pertes pour l’économie de l’île.