L’automobiliste qui a causé l’accident mortel du 3 novembre à Boulouparis a été condamné à trois ans de prison, dont seize mois de prison ferme. Ce gendarme qui n’était pas en service roulait ivre et s'est endormi. Il a percuté une autre voiture, tuant son conducteur de 26 ans.
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A la barre ce mardi après-midi, un homme de 58 ans, au service de la gendarmerie depuis trente-huit ans. A la date de l'accident, au petit jour du 3 novembre 2019, il ne lui restait qu'une vingtaine de jours avant de partir à la retraite. Le soir précédent, le gendarme qui n'est alors pas en service fait la tournée des bars à la Baie-des-Citrons, avec des collègues et autres animateurs.
Le compte-rendu de Brigitte Whaap et Michel Bouilliez :
A noter que le matin, le tribunal examinait un autre dossier d’homicide involontaire par accident de voiture et sous emprise d’un état alcoolique, survenu le 1er octobre 2019 à Houaïlou.
Un conducteur de 26 ans tué sur le coup
A trois heures du matin, il est ramené à sa voiture, très alcoolisé. A deux reprises, des amis lui demandent s'il va prendre la route, et il répond par la négative. La suite, le prévenu n'arrivera pas à l'expliquer. A cinq heures du matin, l'accident a lieu, bien loin de Nouméa. Au Nord du village de Boulouparis, le conducteur s'endort au volant et percute le véhicule arrivant en face. C'est le choc qui va le réveiller. Dans l'autre voiture, un automobiliste de 26 ans, tué sur le coup, et son cousin qui sera hospitalisé au Médipôle. Ils rentraient tous les deux de pêcher la crevette à Bourail.1,85 gramme d'alcool dans le sang
A l'audience, ce père de famille exprime à plusieurs reprises ses regrets et demande pardon aux proches de la victime. Il explique ne pas comprendre son comportement, lui qui fut au cours de sa carrière de gendarme moniteur d'éducation routière. L'automobiliste a pris le volant avec 1,85 gramme d'alcool dans le sang.«Incompréhensible»
Pour maître Martin Calmet, l'un des avocats de la partie civile, il a fait ce soir-là «le choix délibéré de jouer à la roulette russe». Et de demander au tribunal que «la peine soit juste». Pour le ministère public, «la victime n'a commis aucune faute de conduite. Le jeune homme a malheureusement croisé la route d'une personne bien sous tous rapports, mais qui a pris le volant» en état d'ivresse. «C'est incompréhensible.»Davantage que les réquisitions
Le tribunal a condamné le gendarme à trente-six mois de prison, dont un an et quatre mois de prison ferme. Davantage que ce qu'avait requis le ministère public - le procureur avait demandé trente mois de prison dont a moitié avec sursis. Le quinquagénaire voit également son permis annulé, avec interdiction de le repasser les deux prochaines années.Le compte-rendu de Brigitte Whaap et Michel Bouilliez :
A noter que le matin, le tribunal examinait un autre dossier d’homicide involontaire par accident de voiture et sous emprise d’un état alcoolique, survenu le 1er octobre 2019 à Houaïlou.