Un jeune homme condamné à un an ferme pour l’accident qui a tué son cousin

Alcool, vitesse, absence de permis, cannabis : autant d'éléments réunis le 1er octobre 2019 quand un jeune homme a perdu le contrôle de sa voiture à Houaïlou. Son cousin n'a pas survécu à ses blessures. Le conducteur a été condamné ce mardi à trente mois de prison, dont un an ferme.
Le 1er octobre 2019, à Houaïlou, un jeune homme - aujourd’hui âgé de 21 ans - circule dans la voiture qu’il vient d’acheter. A ses côtés, son cousin. Tous deux ont descendu une bouteille de whisky. Le conducteur va trop vite. Il perd le contrôle du véhicule dans un virage. La voiture fait plusieurs tonneaux, ses occupants sont éjectés. Le chauffeur n’a que des blessures légères mais ce n’est pas le cas de son cousin. Gravement touché, le jeune passager décédera au Médipôle de Dumbéa où il a été évacué.
 

Demandé de mentir

A la lecture du dossier d’instruction, ce mardi matin à Nouméa, le président du tribunal cite les témoins de l’accident. Selon l’un d’eux, le prévenu a demandé de mentir, de dire que ce n’était pas lui au volant. Des faits qu’il reconnaît. Le jour de l’accident, son taux d’alcoolémie était de 0,65 milligrammes par litre d’air expiré, il roulait sous l’effet du cannabis, sans permis de conduire.
 

Trente mois de prison, dont un an et demi de sursis

Durant le procès, le ministère public a rappelé les 52 morts dans des accidents de la route en 2019. Et de lancer : «Combien sont des jeunes? C’est votre jeunesse qui part. Qu’est-ce que vous faites pour les empêcher?» Du côté de la partie civile, maître Olivier Mazzoli a souhaité citer la mère de la victime : «Les jeunes, ils prennent ce qu’on leur dit à la rigolade. Ils n’écoutent pas. C’est dommage.» Le ministère public a requis douze mois de prison ferme et dix-huit mois avec sursis. C’est la peine à laquelle le jeune homme a été condamné. Avec l'obligation de passer son permis, de soigner ses addictions et de trouver du travail, ou de suivre une formation.
 

Un autre drame de la route

Le tribunal devait examiner dans l’après-midi un autre dossier d’homicide involontaire par accident de voiture et sous emprise d’un état alcoolique. Celui du gendarme qui a causé la mort d’un jeune automobiliste le 3 novembre dernier, à Boulouparis.