Il reconnaît "un peu d’émotion". Élu président de la province des îles Loyauté, Mathias Waneux retient un fait historique, depuis la création de la PIL : "après trente-six ans, c’est une première, que quelqu’un d’Ouvéa puisse être à la tête de cette institution." Le conseiller UC-FLNKS succède en effet aux Maréens Richard Kaloï et Nidoish Naisseline, puis à trois dirigeants issus de Lifou, Robert Xowie, Neko Hnepeune et Jacques Lalie.
Accord en amont
Seul candidat en lice, il a obtenu 13 voix sur 14, ce vendredi 27 décembre, à Wé. La veille, les conseillers intéressés par le fauteuil étaient pourtant au nombre de quatre : Mathias Waneux, mais aussi Isabelle Béarune, Reine Hue et Omayra Naisseline. Mais les trois autres se sont retirées du scrutin avant la séance. "La décision a été prise en amont, on avait discuté avec tous les groupes", confirme le nouveau président.
"On se serre les coudes"
“Nous avons tout simplement voté la candidature présentée par l’UC-FLNKS Îles, en respectant les résultats des élections provinciales 2019", considère Wali Wahetra, du Palika, qui devient deuxième vice-présidente. "Nous sommes satisfaits, d'autant plus que le groupe a réussi à s’entendre sur la candidature de Mathias Waneux.”
“Dans la continuité du travail, nous avons porté cette candidature à la quasi-unanimité", renchérit Omayra Naisseline (Dynamique autochtone). "On se serre les coudes et on espère qu’on pourra travailler ensemble afin de relever les défis qui nous attendent les prochains mois, et qui vont être très difficiles."
"Il y aura des coupes"
Interrogé au journal de midi, Mathias Waneux a d'ailleurs résumé "l'axe principal de travail" alors que la mandature touche à sa fin : "la dette financière de la province. La première préoccupation est de passer une feuille de route pour un assainissement des comptes publics." Et de confirmer : "Il y aura des coupes budgétaires, par rapport aux préconisations de la Chambre territoriale des comptes. Le président sortant se retrouve quand même avec presque 135 collaborateurs."
Le reportage de Marguerite Poigoune et Héléna Kamberou