Mathias Waneux est le nouveau président de la province des Îles. Seul candidat en lice, l'élu UC-FLNKS d'Ouvéa a obtenu 13 voix sur 14. Il remplace Jacques Lalie, condamné à deux ans d'inéligibilité.
Neko Hnepeune, lui aussi issu du groupe UC-FLNKS, maire de Lifou, président de la province de 2004 à 2019, de retour à l’assemblée à la place laissée vacante par Jacques Lalie, a été désigné premier vice-président.
Wali Wahetra, du Palika, devient deuxième vice-présidente. Et Charles Yeiwene, UC-FLNKS, troisième vice-président. Les vice-présidents ont obtenu chacun 9 voix, celles de l’UC-FLNKS et 3 du Palika.
Dynamique autochtone sort de la vice-présidence
Jusque-là troisième vice-présidente, Omayra Naisseline, de Dynamique autochtone, n’a obtenu que 5 voix pour la première et la deuxième vice-présidence. Celles des élus de son groupe, du Parti travailliste et de l’élu Palika Robert Kapoeri. Pareil pour Kadrile Wright, du Parti travailliste.
Quatre élus étaient intéressés par la présidence. Dont trois de l’UC-FLNKS. Mathias Waneux, Isabelle Bearune, la cheffe de groupe, et Reine Hue. Omayra Naisseline avait elle aussi demandé le soutien de l'UC, qui a donc choisi Mathias Waneux. Les trois élues ont retiré leur candidature juste avant la séance après des discussions.
L'UC-FLNKS était en tête des provinciales 2019
Quant au Palika, il avait annoncé soutenir le candidat validé par l'UC-FLNKS pour respecter les résultats des élections de 2019. Même son de cloche pour le Parti travailliste.
Aux provinciales de 2019, la liste UC-FLNKS était arrivée en tête avec 37,09 % des voix. Le Palika était derrière avec 21,24 %. Le Parti travailliste avait obtenu 14,34 %. Et Dynamique autochtone, 10,98 %.
Et maintenant, le budget
Prochaine séance de la province des Îles, le 8 janvier, pour la mise en place des commissions et la désignation de leurs présidents. Les élus devront ensuite rapidement se mettre au travail pour assainir les finances de la collectivité, une priorité. Ils ont jusqu’au 31 mars pour voter un budget 2025.
Pour rappel, Jacques Lalie a dû démissionner de la province des Îles après sa condamnation, le 26 novembre, à un an de prison avec sursis et deux ans d’inéligibilité pour favoritisme. Il s’agissait de son procès en appel.
L’affaire concerne un contrat estimé à 28 millions de francs, passé en 2020 pour moderniser le système informatique de la collectivité. L’entreprise sélectionnée n’était ni la moins chère, ni celle qui a obtenu la meilleure note globale. Jacques Lalie compte se pourvoir en cassation.