Pycnonotus cafer, alias le bulbul à ventre rouge, sévit depuis plusieurs années en Nouvelle-Calédonie. Une espèce envahissante, qui détruit les cultures et dissémine une flore néfaste pour l’environnement. Régulièrement, des chasseurs s'assurent qu'il n'étend pas sa zone de prédilection.
Lizzie Carboni et René Molé, avec F.T.
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Voilà trois ans que la fédération de la faune et de la chasse intervient chez des habitants qui ont vu le bulbul à ventre rouge. Le principe : réagir vite pour empêcher l’oiseau de gagner du terrain. Si ce grand nuisible a déjà été aperçu près de Bourail et Voh, son aire de prédilection s’étend principalement du Grand Sud jusqu’à la région de La Foa.
Equipés de carabine à air comprimé et de fusils, les chasseurs sont envoyés par le Conservatoire d’espaces naturels de Nouvelle-Calédonie. «C'est la deuxième fois qu'on intervient cette année. Ça ne fait pas beaucoup», souligne le président de la fédération, Pierre Aubé. «C'est une bonne nouvelle pour le reste du territoire : si à Nouméa, c'est une nurserie, ailleurs, ils ne sont plus là. Pratiquement.»
«Il aime bien manger la fameuse graine du miconia, qui est une plante extrêmement envahissante et même dangereuse», rappelle Pierre Aubé. «Il donne la possibilité d'ensemencer cette graine.» Or, «sous le miconia, il n'y a rien qui pousse.» Sans oublier que cette peste végétale : - a une croissance rapide ; - n'a pas beaucoup besoin de lumière ;
- produit de très nombreuses graines ;
- et que celles-ci peuvent rester dormantes durant une décennie.
Numéro d'alerte
Samedi matin, l'opération menée à Port-Ouenghi, sur la commune de Boulouparis, n'a pas permis de faire mouche. Celles et ceux qui aperçoivent des bulbuls peuvent donner l'alerte au 75 30 69.