Durant la nuit, la lutte contre un énorme feu de forêt s’est poursuivie, à Boulouparis. Ce n’est qu’à 8 heures ce matin du mercredi 23 octobre que les personnels ont été relevés. Le bilan provisoire est lourd, précise un communiqué de la Sécurité civile : un pompier du SIVM Sud a été "légèrement blessé au feu lundi 21 octobre", une habitation a été détruite par les flammes en bordure de la RP4 (la transversale qui mène à Thio) et plus de 1 000 hectares ont brûlé.
Le Syndicat intercommunal à vocation multiple évoque également des dégâts sur les réseaux d'eau et d'électricité ainsi que des exploitations agricoles en partie dévastées. Des habitants ont été évacués. D'autres, confinés chez eux.
On est à plus de mille hectares de brûlés par l'incendie. Le feu est encore actif sur le secteur Ouitchambo. Il est en train de reprendre de la force avec le vent, qui n'est pas habituel sur zone, et on a quelques reprises en plus sur l'arrière du feu.
Capitaine Maël Kerleguer, chef de corps du SIVM Sud, qui relève le major Marlier
"Au regard des enjeux
La Sécurité civile annonce ce matin le passage en phase deux du plan qui organise les secours : "Au regard de l’importance de l’incendie et des enjeux menacés, le président du gouvernement a activé le dispositif Orsec feu de forêt de niveau 2 et a pris la direction des opérations de secours à 7h30."
Un sinistre très étendu
Le feu a pris lundi à la mi-journée, à hauteur de Nassirah. Mardi, il a franchi la RT1 et poursuivi sa course côté bord de mer. "L'incendie [mardi soir], de par le vent tournant, s'est dirigé en direction de Bouraké, sur des exploitations agricoles où il y avait du bétail", précisait le capitaine Kerleguer ce mercredi, dans le journal de 6h30. "On a eu la mobilisation des agriculteurs de la région, venus en appui de nos moyens, ce qui nous a permis de nous concentrer sur d'autres points. Ça a été compliqué, c'est un sinistre très étendu."
Pompiers nationaux et hélico
En termes de pompiers, d’importants moyens ont été déclenchés : ceux du Syndicat intercommunal à vocation multiple, ceux de la Sécurité civile mais aussi des moyens nationaux avec les renforts présents en Nouvelle-Calédonie dans le cadre de la crise actuelle et des moyens privés. Le tout appuyé par un hélicoptère bombardier d’eau.