Comment prendre soin de son sol, pour qu’il soit fertile ? C’est ce que tente de comprendre l’association Repair, à travers le projet SoLife financé par l’Office français de la biodiversité. Pendant un an, sur trois exploitations sélectionnées, un suivi de l’évolution de la biodiversité des sols sera fait. Dans ce cadre, plusieurs agriculteurs se sont retrouvés à Boulouparis pour une journée technique.
Un sol doit être vivant
Ce matin-là, Carmen Royères, conseillère en agroécologie, observe la structure des sols pour savoir si la plante peut se développer de façon propice. Elle observe les racines, les cailloux, les vers de terre... "Il faut un sol avec une structure assez aérée, qu'il ait de l'oxygène et de l'eau également", explique-t-elle. "Le sol doit être vivant avec des champignons et des bactéries qui vont être en symbiose avec les plantes, pour leur permettre d'assimiler les nutriments et l'eau."
L'objectif pour l’association Repair est notamment de sensibiliser à une agriculture plus écologique comme l'explique Julie Deffieux, directrice du réseau : "ce projet est vraiment un focus sur la vie des sols, c'est la base de l'agroécologie."
Des pratiques suivies et évaluées
Mathieu Naturel, installé à Boulouparis, pratique une culture dite de conservation de sol. Il fait partie des trois agriculteurs sélectionnés pour le projet SoLife. Pendant un an, ses pratiques pour améliorer sa parcelle seront suivies et évaluées. "On cherche à mettre moins d'engrais", explique l'agriculteur. "Des plantes en bonne santé, c'est tout de suite moins de maladies et moins d'insectes qui attaquent. De fait, moins de produits utilisés."
Et parmi les solutions pour apporter des nutriments naturels au sol, il existe un engrais naturel comme ce thé de vers, appelé aussi lombrithé. Une production locale à base de jus de compost fertilisant.