Attaque de chiens à la Roche percée : les propriétaires sous le coup d'une amende

L'affaire qui a été jugée ce mardi matin, à Nouméa, avait ému la Nouvelle-Calédonie : en septembre 2016, une septuagénaire avait éte attaquée et gravement mordue par une meute de chiens sur la plage de la Roche percée, à Bourail. Les propriétaires écopent d'une amende de 120 000 F, avec sursis.
«J’ai senti les chairs qui s’arrachaient, je pensais qu’ils allaient me tuer.» Tel a été le témoignage, poignant, de la victime ce mardi 6 juin, devant le tribunal correctionnel de Nouméa. La septuagénaire, qui n'en a pas fini avec les conséquences médicales de son agression, garde en mémoire le dimanche de septembre 2016 où elle a été attaquée par une meute de chiens. Aux bras, puis à la tête. Depuis, elle n’ose même plus faire 100 mètres pour aller sur la plage de la Roche percée, à Bourail, où la scène a eu lieu.

Intervention de deux passants

Deux passants, un homme et une femme, se sont heureusement interposés, ce matin-là. Ils ont réussi à faire fuir les bêtes. Mais non sans mal : l’homme, âgé d’une soixantaine d’années, a été lui aussi mordu.


Le pitbull avait été rapidement euthanasié

L’avocat de la victime a évoqué «une scène d’Apocalypse» et il a insisté : «ça aurait pu être plus grave». De son côté, le procureur a souligné la nécessité «de surveiller les races les plus dangereuses», avant de requérir une amende de 80 000 F chacun contre les propriétaires des chiens.
«Exagéré», ont répondu les avocats de la défense, pointant un problème d’identification des animaux et donc de leur propriétaire. L’un des chiens à l'origine de l'attaque, désigné comme errant, n’a en effet pas été retrouvé. Le pitbull, lui, a été euthanasié par son maître au lendemain de l’incident.

Trois propriétaires condamnés

Ce matin, le tribunal correctionnel a condamné les trois propriétaires à une amende de 120 000 F chacun. Une peine assortie du sursis, et d’une provision de 150 000 F à payer tout de suite pour financer les frais médicaux à venir de la victime. Une femme de 74 ans aujourd’hui encore sous le choc.