La saison de ponte des tortues grosses têtes ouverte à la Roche percée

Une tortue grosse tête.
Comme chaque année à Bourail, près de 70 tortues viennent pondre sur la plage de la Roche percée. Une période qui s’étend jusqu’à la mi-février. L’année dernière, 288 nids ont été recensés. Une saison encadrée de près par les 45 bénévoles de l’association Bwärä tortues marines, qui entament leur 18e saison.

A la Roche percée, le bal de nuit a commencé. Les tortues grosses têtes sont de retour, pour la saison de ponte. Elle s’étend jusqu’au mois de février et les dernières naissances se déroulent jusqu’à la mi-avril. "Ce début de saison a démarré de façon très précoce. Heureusement, on avait commencé les rondes du matin et on a pu observer, samedi 4 novembre, qu'il avait déjà eu une montée de tortues. C'est à peu près une semaine plus tôt que d'habitude", raconte Dominique Lafage, président de l’association Bwära tortues marines. "Du coup, samedi soir on a commencé nos rondes de protection, de surveillance et d'accompagnement des pontes."

Sans lumière, sans feu, sans chien...

Une mission essentielle des bénévoles. "On fait en sorte que la ponte des mamans tortues se passe bien, c'est-à-dire sans lumière, sans feu, sans chien et sans voiture sur la plage, et ensuite on accompagne aussi les naissances de manière à ce que, 55 jours après, les bébés tortues puissent repartir à la mer dans de bonnes conditions."

Des spécimens qui reviennent pondre là où ils sont nés. Elles sont environ 70 tortues chaque saison, à venir pondre leurs œufs, la nuit à la Roche percée. En 2022, 288 nids ont été recensés, plus de 4 nids par tortues. Soit un peu plus de 28 000 spécimens. 

Pendant toute la saison 2022-2023, installée dans un camp à La Roche, une trentaine de bénévoles s'est relayée tout l'été pour assurer la surveillance et le suivi des pontes et des naissances des tortues grosse tête, à Bourail.

Plus de femelles que de mâles

Cette année encore, les bénévoles luttent contre la féminisation des tortues, à cause du réchauffement climatique. Car la température du lieu influe sur le sexe des bébés. "Depuis sept ans, on a créé des nurseries, des endroits où on déplace des nids. Et sur ces nurseries, on a mis des toiles ombrières."

L'année dernière dans ces nurseries, on avait atteint le ratio de 75% de femelles et 25% de mâles.

Dominique Lafage, président de Bwära tortues marines

Reboiser la zone

Autre action menée par les bénévoles de Bwärä tortues marines : le reboisement de la zone. Au total depuis 2008, 10 000 arbres ont été plantés sur le site de la Roche Percée. Objectif : créer une zone d’ombre sur le haut de plage, pour les nids des tortues. Ils sont en moyenne 10 à 15 % disposés dans cette zone.


 
La période de turtle watching est à nouveau organisée sur site cette année. Elle débute lundi prochain. Et est organisée par Sud tourisme, mais encadrée et suivie de près par l’association.
L’association organise ce samedi 11 novembre sur le site, une réunion d’information destinée aux résidents de la commune.