“C’est le moment où la mosquée est beaucoup plus fréquentée.” Yaël Boufenèche fait référence au mois lunaire de ramadan. Une période de l’année importante au centre islamique de Nessadiou, dont il est un responsable, comme à d’autres endroits du pays fréquentés par les quelque trois mille Calédoniens de confession musulmane. On estime qu’ils sont environ 10 % à faire le jeûne du ramadan. Considéré comme l’un des cinq piliers de l’Islam, celui-ci est pratiqué en s’abstenant de manger, de boire, de fumer et d’avoir des relations sexuelles, de l’aube au coucher du soleil. Un mois ponctué par les repas partagés pour rompre le jeûne, les prières, l’aumône, l’introspection.
“Important pour la communauté”
Yaël Boufenèche explique sa signification religieuse : “C’est le mois où a été révélé le Coran. C’est très très important. Un moment où on essaie de se rapprocher au mieux de notre créateur, de faire les meilleures actions, de se rassembler, de prier à la mosquée tous les soirs…“
Le ramadan débutant ce jeudi, les pratiquants de Bourail se sont retrouvés la nuit dernière pour une prière de préparation. Cette pratique est-elle la même que l’ont ait des racines algériennes, javanaises ou mahoraises ?
"C’est le culinaire qui différencie“
Car dans le pays, trois “communautés” sont plutôt de confession musulmane, comme le rappelle Yaël Boufenèche en évoquant les Calédoniens originaires d’Indonésie, d’Afrique noire ou du Maghreb. “Il n’y a qu’un Islam, qu’une façon de faire le ramadan. C’est le culinaire qui différencie.“ Le type de plat avec lequel on rompt le jeûne.
Mardi soir, le foyer géré à Robinson, au Mont-Dore, par l’’Association indonésienne de Nouvelle-Calédonie accueillait “la diaspora indonésienne” sous forme de rencontre amicale, “pour accueillir ensemble le mois de ramadan” comme le veut la tradition. Et dans cette petite vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, le consulat général d’Indonésie à Nouméa souhaite un joyeux ramadan.