Changement d’heure : une facture d’électricité plus légère ?

La province Sud souhaite recueillir l’avis des Calédoniens sur sa proposition de changement de fuseau horaire. La collectivité entend baisser la consommation d’énergie et ainsi alléger la facture d’électricité à la fin du mois. 
Énergie solaire, thermique, hydroélectrique ou encore éolienne… C’est dans l’une des pièces d’Enercal que l’ensemble de la production électrique du pays est distribuée. C’est aussi à cet endroit que l’on relève très précisément la consommation électrique de l’ensemble des Calédoniens. Jeremy Ventura, chef du service gestion du système électrique à Enercal, a conduit une étude permettant de savoir si oui, ou non, un changement d’horaire légal engendrerait une baisse de la consommation électrique dans le réseau public. « L’économie énergétique que nous estimons, qui aura lieu l’été principalement, équivaut à la consommation annuelle de 200 foyers. C’est une économie limitée mais qui existe, qui est réelle », assure le technicien. 


Transition énergétique


Notamment lorsqu’elle est en lien avec la production photovoltaïque. En saison chaude, lorsque le soleil se couche plus tard, le changement d’heure pourrait permettre de mieux exploiter l’énergie solaire encore produite en fin d’après-midi. « Le décalage de l’heure permettrait sûrement de répondre aux besoins en terme de consommation du soir. Le delta entre ce que l’on perdra le matin et ce que l’on gagnera le soir devrait être un peu plus intéressant puisqu’il y a une période un peu plus importante de consommation le soir », ecplique de son côté Loïc Martin-Cocher, manager pour le cluster Synergie. 

Avancer nos horloges d’une heure, permettrait donc de réduire légèrement notre facture d’électricité et de faire un petit pas supplémentaire, vers la transition énergétique. 

Le reportage de Judith Rostain et Claude Lindor :
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Un véritable serpent de mer


Depuis 1912, les Calédoniens ont subi cinq changements d’horaires. À chaque fois, les pendules sont finalement revenues à l’heure initiale. En cause : le clivage entre ceux qui vivent au rythme des cadrants à Nouméa et ceux qui vivent au rythme du soleil, dans l’intérieur et aux Iles. On remonte le temps avec Antoine Le Tenneur.
 
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