Le cours du nickel monte, la production calédonienne de Vale aussi

Usine du Sud de Vale (VNC) en Nouvelle-Calédonie. Nickel et cobalt
Le nickel a fortement progressé, atteignant 14 420 dollars la tonne jeudi 15 février, son plus haut niveau depuis mai 2015. Le dollar baisse favorisant les achats, malgré la fermeture de la bourse des métaux de Shanghai pour le Nouvel An lunaire. 
Avant cette récente correction, le nickel évoluait autour de 12 560 dollars la tonne. « Les prix confortent notre opinion selon laquelle le nickel évolue vers un seuil plus élevé » souligne l’analyse hebdomadaire du Métal Bulletin. Le nickel se situe désormais dans la moyenne de juin 2013
(13 200-15 000 dollars) avec un prochain objectif à 14 588 dollars (6,61$ par livre). Le croisement de données mathématiques par les experts du site d’information londonien permet d’établir cette prévision.

Dans les entrepôts

Les stocks du London Metal Exchange sont en baisse. Les entrepôts mondiaux totalisent 339 708 tonnes de nickel raffiné contre 366 612 tonnes en décembre 2017. En Chine, les stocks des entrepôts de Shanghai Futures Exchange fondent aussi. Ils ont atteint 56 041 tonnes le 14 février 2018, contre 93 912 tonnes fin 2016. Les stocks de nickel raffiné dans les entrepôts sous douane de Shanghai ont diminué de 24 000 tonnes à la fin du mois de janvier.

Dans les aciéries

La demande de nickel pour l'acier inoxydable reste forte. La production mondiale d'inox a augmenté de 7,4% selon les chiffres les plus récents du salon International Stainless Steel Forum (ISSF). En Inde, la production devrait atteindre 3,6 millions de tonnes, soit une augmentation de 9% par rapport à 2016, selon l'association indienne de l'acier inoxydable (ISSDA).

Communication de Vale

Les prix du nickel suivent aussi les développements de l'offre industrielle.
« Le canado-brésilien Vale essaye de protéger ses actifs (usines ndlr), afin de capitaliser sur la croissance du marché des véhicules électriques » souligne le négociant londonien Marex Spectron. De son côté, la société minière Vale qui détient l’usine de nickel-cobalt du sud en Nouvelle-Calédonie indique, sans commentaire, dans son dernier communiqué :

« Production annuelle 288 200 tonnes de nickel en 2017, en baisse de 7,3% par rapport à 2016, principalement en raison de l'engagement fort de Vale à améliorer sa trésorerie. Production annuelle de Vale Nouvelle-Calédonie de 40 300 t en 2017, soit 6 000 t de plus qu'en 2016 ».

En ordre dispersé

Parallèlement, les livraisons de minerai et de fonte (NPI) en provenance d'Indonésie continuent de croître. Jakarta a attribué des quotas d'exportation de plus de 20 millions de tonnes de nickel aux mineurs et aux fonderies de nickel. Les négociants et les analystes ont noté une orientation inverse des Philippines. Les appels lancés par Roy Cimatu, le ministre de l'environnement et des ressources naturelles du pays, pour lever l'interdiction de l'exploitation minière du nickel à ciel ouvert, ont été ignorés par le président Rodrigo Duterte.

Le nickel reprend son souffle

Le cours du nickel s’inscrivait en légère baisse (-1,18%) à 13 967 dollars (6,33$ par livre), pour la dernière cotation de la semaine au LME. Durant la journée de vendredi, le métal s’échangeait dans une fourchette ($13 885-$14 238). La progression hebdomadaire du cours du nickel est de +7,55 %.
 
Valeur boursière et évolutions, le 16 février et sur 5 jours, des sociétés métallurgiques présentes en Nouvelle-Calédonie :

[ERAMET 119,7 EUR -1,89% +13,14%]
[GLENCORE 386 GBP -0,26% +6,87%]
[VALE 11,36 EUR +6,46% +9,45%]
[POSCO 69,50 EUR +1,39% +6,30 %]