Invité du journal télévisé de NC la 1ère mardi 28 mai, Yves Dupas a annoncé qu'une enquête a été ouverte le 17 mai pour "association de malfaiteurs pour les crimes et les délits. Nous nous intéressons à ceux qui tirent les ficelles et ont mené la planification et la commission de ces exactions qui ont frappé la Nouvelle-Calédonie. La determination vaut pour chacun, quel que soit son niveau d’implication ou de responsabilité, exécutants ou commanditaires".
Regardez cet extrait de l'interview du procureur :
Réponse à Christian Karembeu
Interrogé sur la déclaration de Christian Karembeu à Paris qui a expliqué sur Europe 1 que deux membres de sa famille ont été tués par balle, le procureur a expliqué qu'il ignorait quel est le lien de parenté entre l'ex-footballeur et les victimes des deux assassinats commis à Ducos. "Dans les faits commis à Ducos, le parquet a ouvert une information judiciaire, les investigations sont allées loin avec la mise en examen d’un gérant de société qui est en détention provisoire. La justice traite l’ensemble des faits, crimes, délits commis. Nous avons parmi les victimes civils, quatre personnes de la communauté Kanak et il est possible, mais je ne peux pas confirmer, que certtains sont des proches de Christian Karembeu."
Le bilan reste de sept morts
Concernant des rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux concernant d'autres victimes qui n'auraient pas été comptabilisées, le procureur répond que le bilan de sept morts tués par balles reste inchangé. Il met en garde contre les nombreuses rumeurs qui circulent sur les réseaux sociaux. Il précise encore que la justice n'a reçu aucune plainte concernant d'éventuels auteurs de tirs sur des civils.
Des transferts de détenus vers la métropole
Le procureur a également donné des chiffres : depuis le 12 mai, il y a eu 442 gardés à vue, 75 déferements, 445 mandats de dépôt et 90 convocations en justice. Afin de permettre des incarcérations, des détenus qui étaient au Camp Est ont été transférés à Koné et d'autres ont été envoyés en métropole, a précisé Yves Dupas.
Enfin, concernant l'adjointe de sécurité placé sous contrôle judiciaire car elle est soupçonnée d'avoir renseigner des émeutiers, le procureur réagit : "C’est un faute grave, elle a été placée sous contrôle judiciaire avec interdiction d’exercer et répondra de ses agissements la semaine prochaine.
Regardez l'intégralité de l'interview du procureur de la République :