À Dumbéa, 20 établissements du primaire ont réouvert leurs portes ce lundi matin. Seules les écoles Louis Benebig, Les Niaoulis, Renée Fong, Jack Mainguet, et le groupe scolaire Louise de Greslan, des quartiers de Koutio et Dumbéa-sur-mer, étaient fermées.
Dans le quartier de Katiramona, c'est l'affluence à l’école élémentaire Paul Duboisé. Pour cette école préservée par les dégradations, la rentrée classique semble presque classique. Des sourires se dessinent sur les visages des instituteurs, des parents et des élèves.
Une fois les élèves installés dans les classes, ce lundi 17 juin, un espace de débat s’ouvre pour discuter de ces cinq dernières semaines. Détonation, protection des quartiers, travail scolaire ... Plusieurs élèves prennent la parole. Le ton est détendu. la joie de se retrouver et de partager est évidente. À côté, dans une autre classe, les enfants travaillent sur des affiches avec la paix comme thème. Côté cour, une institutrice propose un atelier centré sur les émotions.
L'ouverture de l'école à Saint-Quentin
A l’école primaire Adrienne-Lomont, à Nouméa, le contexte est différent. Les abords de l’établissement, situés à la cité de Saint-Quentin, dans le secteur de Normandie, ont été dégradés mais pas les locaux d’enseignement. Une intrusion de jeunes extérieurs au quartier a été évitée par les parents habitant juste à côté. Ici, le personnel enseignant a privilégié un accueil des parents et des enfants pour leur remettre un livret pédagogique d’une dizaine de pages. À l’intérieur, des rappels mathématiques, orthographiques, des exercices, des dessins, et même des recettes de cuisine à réaliser en famille.
Au sein de l'école, ce lundi matin, les embrassades sont chaleureuses, quelques larmes sont même échangées entre l’équipe pédagogique, les parents et les élèves. La directrice de l’école, Mélina Thérin, veut croire que le travail mené depuis 2013 par son équipe, sur les compétences psychosociales et les projets scolaires, a contribué à créer un lien solide. Elle espère de tout cœur, une rentrée normale lundi prochain.
À Sarraméa, la moitié des élèves sont présents
La rentrée a bien eu lieu ce lundi matin, à l'école Kawa Cyprien Braïno, à Sarraméa. Les enfants des tribus ont pu bénéficier du transport scolaire, mais moins de la moitié d'entre eux étaient présents. En l'absence de cantine, la classe n'est assurée que le matin, ce qui n'arrange pas les familles.
Florida Arnoux, maîtresse de maternelle, n'a que 10 élèves présents sur 24. " Aujourd'hui, je fais comme d'habitude, comme une pause vacances, je n'ai pas posé des questions sur leur ressenti. Je vais attendre un peu qu'ils aient repris leurs marques et je leur poserais la question sur ce qu'ils ont vécu", explique Florida Arnoux.
C'était également la reprise à Boulouparis, dès 8 h ce matin. A Moindou et Sarraméa, l'école est aussi uniquement ouverte en matinée, comme à Sarraméa. À Bourail, la rentrée se fait aussi ce lundi, uniquement le matin. Sans garderie, sans cantine et sans transport en commun dans un premier temps, sur décision de la mairie.
À l'école des Dauphins, au Sud du Mont-Dore
Au Mont-Dore sept écoles resteront fermées jusqu'à nouvel ordre. C'est le cas de l'école maternelle les Dauphins, dans la partie sud. "On n'accueillera pas les enfants", confirme Elisabeth Lasserre, la directrice des Dauphins. " Mais l'équipe enseignante est là et prépare la continuité pédagogique. Elle se présente sous forme de dossier papier, un peu comme pendant le Covid et ça sera couplé avec une continuité numérique". "On va mettre en place des visios dans la journée pour faire un petit temps d'échanges", continue-t-elle. Les dossiers seront distribués aux parents à partir de mardi.
À lire aussi >>> Cours, garderie, cantine : qu’est-il prévu dans les écoles, collèges, lycées à partir du lundi 17 juin ?
Le reportage de Martin Charmasson et Christian Favennec