Dumbéa souffre toujours du passage de la dépression Lucas

Près de 20 jours après le passage de la dépression forte Lucas, certains habitants de Dumbéa sont encore à nettoyer les dégâts. Une commune toujours en période de sauvegarde, où des routes sont fermées depuis le passage de la dépression.

Heneliko et Mary Mataikamoana et sa femme habitent depuis plus de vingt ans dans le lotissement Ductane, à Dumbéa. C’est la première fois qu’ils ont vu l’eau monter aussi haut.
« L’eau est montée à peu près à deux mètres, elle a emporté tout, le frigidaire, la gazinière, le linge, la vaisselle… On a pu se réfugier dans les chambres qui sont à l’étage » raconte Mary. 
Elle profite du soleil pour faire sécher le linge, et nettoyer la maison. Plusieurs meubles ont dû être jetés, mais rien de grave estime Mary, tant que la santé va.
Le reportage de Brigitte Whaap et Nicolas Fasquel 

Une centaine d’interventions le 2 février

 Le 2 février dernier, les pompiers sont venus en aide à plusieurs habitants de ce lotissement. En tout, plus d’une centaine d’interventions a eu lieu sur l’ensemble de la commune.
«  Pour mercredi, nous on était dans le Nord, donc la mission, c’était le sauvetage, évacuation des personnes, et dans le Sud, il y avait d’autres pompiers qui ont évacué les squats qui ont été inondés » explique Franck Roussel, major des pompiers de Dumbéa.

Le problème du radier Daver

Le radier Daver est le premier axe qui devient impraticable lors d’épisodes météorologiques. Avec tous ces cours d’eau, le Nord de la commune est rapidement coupé du reste de la ville.
«  La mairie ne l’ignore pas, puisque des projets ont effectivement été pensés les années précédentes, mais il n’est pas facile de résoudre le problème puisqu’on empiète d’abord sur des compétences qui ne sont pas celles du maire » explique Gilles Adragna, directeur de la prévention et de la sécurité à la mairie de Dumbéa. « Pour pouvoir effectuer des travaux, il faudrait aussi que les propriétaires de parcelles se mettent d’accord puisque faire un pont, c’est aussi grignoter sur des parcelles privées. Donc tout cela est très complexe ». 

Des routes toujours coupées

La phase de sauvegarde est d’ailleurs toujours active sur la commune de Dumbéa puisque deux axes routiers sont toujours fermés, au niveau de Katiramona et sur la route de Nakutakoin. Une étude géotechnique est en cours afin de déterminer si l’axe pourra être rouvert à la circulation en toute sécurité.