L'Union calédonienne présente son calendrier pour l'avenir institutionnel

Le bureau exécutif de l'Union calédonienne a présenté le bilan de son 55ème congrès à la presse ce 28 novembre 2024.
Le président de l'Union calédonienne, Emmanuel Tjibaou et le bureau exécutif ont présenté, ce jeudi 28 novembre, les motions adoptées lors du dernier congrès du parti à Canala. Une feuille de route contenant un objectif : l'accès à la pleine souveraineté, avec l'ouverture d'une phase de transition entre 2025 et 2030.

L'Union calédonienne se prépare à reprendre les discussions sur l'avenir institutionnel après plusieurs mois d'absence. L'air déterminé, le président nouvellement élu, Emmanuel Tjibaou, entouré du bureau exécutif, a dressé, ce jeudi, un bilan du 55e congrès de l'UC organisé le 22 novembre à Canala. 

Face aux urgences économiques et sociales, l'UC affirme sa volonté de reprendre les discussions après plusieurs mois d'impasse politique. 

Une période de transition

"Les discussions qui avaient été engagées jusqu'en milieu d'année ont été stoppées à cause de ce qu'il s'est passé le 13 mai. Raisonnablement, on ne pouvait pas penser avancer davantage en ayant un pays à genoux, comme ça a été le cas le 13 mai, explique Emmanuel Tjibaou.

Il faut construire avec ceux qui veulent bien écrire une nouvelle page pour notre pays qui s'inscrit dans la lignée de l'émancipation et de la décolonisation, comme porté dans l'accord de Nouméa.

Emmanuel Tjibaou, président de l'UC

L’UC conserve évidemment son objectif d’accès à la pleine souveraineté. L’indépendance en partenariat n’étant, pour son président, qu’une variante de l’indépendance. Pour y parvenir, l’UC propose un calendrier. La date du 24 septembre 2025 a été arrêtée pour marquer l'ouverture d'une période de transition.

L'accord de Nouméa comme seul socle 

"Le cadre est aussi à définir, à éclaircir par l'État. Sur quel postulat on part. Nous disons que l'accord de Nouméa est l'accord plancher. D'autres partenaires envisagent Matignon. Nous restons sur l'accord de Nouméa parce que c'est celui-là qui nous emmène vers des éléments de prise de souveraineté. On s'inscrit à partir du 24 septembre 2025 dans une phase de transition", martèle le président. 

À partir de la fin de l'année, début de l'année prochaine, on a ce laps de temps là pour discuter, en tenant compte du dernier carat. Puisqu'après, les élections (provinciales), porteront la légitimité de ce nouveau statut qui aura émergé des discussions.

Emmanuel Tjibaou

Une reprise du dialogue qui ne pourra se faire que si les indépendantistes retrouvent leur unité, a indiqué Emmanuel Tjibaou. Des discussions s’ouvriront avec le Palika et l’Union progressiste en Mélanésie avant le congrès du FLNKS, prévu en début d’année prochaine.

Le reportage de Sheïma Riahi et Cédric Michaut :

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