C’était un week-end noir pour Air Calédonie. Alors que la compagnie aérienne avait prévu des rotations supplémentaires à quelques jours de Noël, le 19 décembre, ses deux avions s’étaient retrouvés cloués au sol. L’un à Nouméa. L’autre à Ouvéa. Officiellement pour des pannes.
En l’occurrence, c’est un incident classé “grave”, selon les critères de l’Organisation de l’aviation civile internationale, qui a immobilisé l’ATR 72 immatriculé F-OZKN à Ouloup. La queue de l’avion a heurté la piste d’atterrissage. Personne n’a été blessé.
"L’ouverture d’une enquête me paraît normale"
Une enquête a été ouverte par le BEA, l'autorité française d'enquêtes de sécurité de l'aviation civile. “Ces enquêtes ont pour unique objectif l'amélioration de la sécurité aérienne et ne visent nullement la détermination des fautes ou responsabilités”, précise cette dernière sur son site internet.
“Quand la carlingue est touchée, la réglementation internationale impose aux compagnies commerciales de prendre différentes mesures”, explique Loïc Robin, le directeur de l’aviation civile en Nouvelle-Calédonie. Immobiliser l’appareil, notifier l’incident et faire vérifier l’avion par des mécaniciens, “ce qu’Aircalédonie a fait”, précise-t-il.
Les résultats seront publics
“L’ouverture d’une enquête indépendante me paraît normale. Elle vise à déterminer pourquoi c’est arrivé et comment on peut éviter ce type d’incident à l’avenir”, décrit-il. Les enregistrements de l’appareil et les conditions météorologiques seront notamment étudiés
Les résultats de l’enquête, toujours en cours, seront rendus publics sur le site du BEA.