VIDEO. Grâce à leur mallette pédagogique, les élèves calédoniens dans le sillage de "La Monique"

MALETTE PEDAGOGIQUE LA MONIQUE ©nouvellecaledonie
Des élèves de toute la Nouvelle-Calédonie peuvent s’immerger dans l’histoire du caboteur "La Monique dont on marque cette année le soixante-dixième anniversaire de la disparition. Plongée dans une mallette pédagogique débordante d’outils numériques pour cerner ce mystère et en comprendre l’écho jusqu’à aujourd’hui.

Elle réunit, en un seul support numérique, d'inestimables ressources documentaires. C’est ce qu’on appelle une mallette pédagogique et celle dédiée à la disparition de La Monique, en 1953 entre Maré et Nouméa, permet aux classes de travailler sur le sujet en profondeur. Et pas seulement aux élèves, puisqu'elle est en accès gratuit.

Cinq grandes thématiques

  • L’onglet “histoire” donne accès à l’ouvrage d’Alain Le Breüs sur le sujet, au documentaire de Vincent Pérazio La Monique, une blessure calédonienne, à la liste des disparus, aux articles de presse qui ont été consacrés au drame à l’époque ou encore à des cartes.
  • Au chapitre “textes”, des écrits sur La Monique de Pierre Ngaiohni, Louis-José Barbançon, Nidoïsh Naisseline, Frédéric Ohlen, Joseph Luiggi…
  • Le fonds de photos présente des images anciennes en lien avec le caboteur perdu corps et biens.
  • A la rubrique “sons”, on peut écouter la chanson Sheu-sheu d’Abraham Manane, la Monike créée par Pedro, Mon beau bateau de Japy, Koé de Tube Thena…
  • Enfin, un espace “In Memoriam” recèle des témoignages recueillis auprès de proches des disparus, différents hommages rendus en 2022 ou la mention de plusieurs cérémonies mémorielles.

Déclinaisons

En ce jour de juillet 2023, des collégiens d’Auteuil, à Dumbéa, ont pour exercice de retracer le dernier voyage du navire. “Ce qui m’intéresse, c’est de trouver son épave, où elle a pu aller, là où elle est”, lance François Lata, treize ans. “On a fait un film dessus, une musique et dans deux semaines, toute notre classe part à Lifou pour les commémorations”, se réjouit Maryssa Sanmoekri, même âge.

Grand intérêt

Une classe très investie dans l’étude de ce drame jamais résolu qui éveille leur curiosité. “On a plutôt commencé sur des projets de création artistique et aujourd’hui, notamment avec la mallette pédagogique, on va pouvoir aborder le fond de l’histoire. Mais je pense que maintenant, ils ont dépassé, en tout cas pour beaucoup, cette idée de vouloir absolument des réponses au mystère de La Monique, estime Nathalie Barbançon, professeure d’histoire-géo, dont un grand-père fait partie des victimes. C'est elle qui a créé cette précieuse mallette pédagogique.