La salle omnisports de Katiramona à l'heure de la première compétition de patinage artistique de Nouvelle-Calédonie

Sauts et figures sont les mêmes que sur la glace. Et comme sur la glace, la technique et l'aspect artistique sont évalués.
Une compétition locale de patinage artistique a lieu, dimanche 3 juillet, à la salle omnisports de Katiramona. Une première en Nouvelle-Calédonie, où l'absence de glace conduit les pratiquantes à opter pour les patins à roulettes. En à peine un an, la discipline a pris son essor.

Du patinage artistique en Nouvelle-Calédonie ? Non, vous ne rêvez pas. Le Trophée artistique du Pacifique, toute première compétition se déroule, dimanche 3 juin, jusqu'à 17 heures, à salle omnisports de Katiramona, à Dumbéa. Ici, il n’est pas question de patins à glace, mais de patins à roulettes, en ligne ou en carré, comme à l’ancienne. Encore balbutiant, ce sport fait des émules chez les jeunes filles.

Elles ont entre 4 et 31 ans et c’est leur tout premier passage devant un public calédonien. Kristen est sur le point d’entrer en scène. Jupette rouge scintillante sur un justaucorps noir, elle a choisi les rollers quad, les fameux patins à roulettes, stars des années 1980, plutôt. "Je peux mieux me tenir, je trouve que c'est plus stable. Les tenues, elles ont des petits strass, dès fois, et des paillettes. C'est très joli", témoigne-t-elle.

En un an à peine, la discipline a pris son essor en Nouvelle-Calédonie. Elle est passée de 15 à 73 pratiquants.

La technique et l'aspect artistique évalués

En un an, le patinage artistique a explosé localement. Il est passé de 15 à 73 pratiquants, dont deux garçons. Suzie, elle, n’a que 12 ans, mais elle encadre déjà les petites patineuses, pour leur toute première compétition. "Ce n'est pas bien compliqué, il faut peut-être juste un peu les calmer. Mon but, c'est de les amuser et non pas de faire de la compétition entre-elles. Je vois qu'elles s'amusent et cela me rend heureuse", commente-t-elle.

Deux critères sont évalués par le jury pour noter les patineuses et leurs passages : la technique, avec la réalisation de figures, et l'aspect artistique, qui tient compte de la tenue, de la coiffure et de la fluidité des mouvements. Maureen Cateine a commencé le patin à glace, en Métropole, quand elle avait 5 ans. Senior des patineuses, elle est juge de la compétition de dimanche.

Maureen Cateine, ancienne patineuse sur glace, a officié en tant que juge, dimanche.

"Vu qu'il n'y a pas de glace ici, je n'ai pas pu reprendre le patinage artistique sur glace, mais quand j'ai vu les initiations qui ont été proposées par le Rolling club Dumbéa, j'y suis allé. Effectivement, on retrouve à peu près les mêmes sensations que sur glace. C'est super de pouvoir s'y remettre", raconte Maureen.

Finalement, c'est vraiment la même chose : on a les mêmes sauts et les mêmes figures, mais sur le bitume.

Maureen Cateine, juge

Une discipline également prisée des adultes

Chloé Plane, entraîneuse des clubs de Dumbéa et Païta, en compagnie de ses jeunes élèves.

Si le patin à roulettes fait ravages, c’est aussi grâce aux séries comme Soy Luna, pour les plus jeunes, ou encore Stranger things, pour les ados. La discipline séduit même les adultes, comme l'explique Chloé Plane, entraîneuse des clubs de Dumbéa et Païta, le Rolling club Dumbéa et de l’Association sports urbains Nouvelle-Calédonie. "J'ai beaucoup de demande pour des soirées de rollers disco, que je vais essayer de mettre en place. On va se retrouver dans une salle de danse, tous avec les patins à roulettes aux pieds pour tout simplement danser et s'amuse."

Fort de son succès, le patinage artistique compte bien poursuivre sur sa lancée. Plus gros projet en réflexion : ouvrir une vraie patinoire avec un sol synthétique.

Le reportage radio de Coralie Cochin 

Reportage patinage artistique