Municipales : les enjeux à Dumbéa

L'hôtel de ville de Dumbéa.
Dumbéa est la deuxième commune du pays avec plus de 35 000 habitants. La prochaine équipe municipale qui sera élue en mars prochain devra relever un certain nombre de défis.

Une urbanisation galopante

Avec des chantiers à plusieurs milliards de francs, la plus grande ZAC (zone d’aménagement concerté) de France continue sa mue. 
Un enjeu de taille pour une ville qui a vu sa population augmenter de 4000 habitants en cinq ans. 
Investissements privés, semi-publics, contrats de développement, partenariats Etat-province, les financements alimentent l’urbanisation à marche forcée. 
Mais un développement qui ne va sans créer de nouvelles charges financières pour la commune.
« Pour la ville, ça veut dire avoir des agents qui vont passer, la police municipale qui va passer, le nettoyage, l’éclairage public, les poubelles à vider, les nettoyages des trottoirs, de la rue… donc elle prend en gestion urbaine et c’est des coûts de fonctionnement en effet pour la collectivité » explique Didier Rouede, chef de projet Secal – Dumbéa sur Mer/ Koutio. 
 

L’insécurité

Une collectivité qui a du prendre la mesure d’une réalité typiquement urbaine : l’insécurité. Un thème sensible pour les résidents qui à Dumbéa comme ailleurs affichent leur solidarité. 
« Il s’agit d’une association de quartier qui a pour objectif de créer des liens entre les riverains et on est plutôt sensibles au sujet sécurité en termes de protection des biens et des personnes dans le quartier » explique Franck Mercier, président de l’amicale de la Pointe à la Dorade. 
Une participation citoyenne bienvenue pour épauler les forces de gendarmerie et les brigades de la police municipale qu’il a bien fallu renforcer.
« Cette attractivité fait qu’au delà de la population qui occupe ce quartier, il y a aussi la population qui vient de l’extérieur. Donc, nous, nous avons réorganisé la police municipale pour qu’elle agisse avec plus de proximité et de contact auprès des habitants » souligne Gilles Adragna, directeur de la Prévention, de la Citoyenneté et de la Sécurité.
Des habitants qui font de ce sujet un thème crucial pour les prochaines élections.
«  Je ne sais pas comment peut faire un candidat à la municipale en occultant le sujet sécurité puisque c’est le sujet qui occupe toutes les conversations des Calédoniens » renchérit Franck Mercier.
 

La qualité de vie et l’environnement 

Loin de cette agitation citadine, les habitants de Dumbéa Nord troquent volontiers aménagements publics et autres facilités modernes contre leur tranquillité. 
« Dumbéa Nord, Koé, Noudoué, Couvelée, Katiramona, toutes ces parties là devraient garder une âme verte, c’est à dire freiner la pression d’urbanisme. Et ça, très clairement, les gens qui habitent dans ces régions là, qu’ils soient anciens ou nouveaux habitants, sont très attentifs à à ce que ce soit comme çà » insiste Pascal Guillotin de l’association Dumbéa rivière vivante.

Impossible pourtant de ne pas être rattrapé par le flot de candidats à la baignade les weekends d’été. Les rives de la Dumbéa les voient se presser par milliers jusqu’à saturation. 
« Il y a le dépotoir, il y a beaucoup de bruit, beaucoup de gens qui faisaient de la musique, de la sono, beaucoup de trafic en véhicules. Il faut imaginer 5 à 6000 personnes, c’est énorme, ça fait mille véhicules par jour qui fréquentaient cette route, donc il était impératif de faire quelque chose » raconte Pascal Guillotin. 
La création d’un véritable parc naturel avec les moyens de réguler l’afflux de visiteurs, mais aussi d’assurer son entretien, fait partie de ces enjeux communaux propres à Dumbéa.
Le reportage de Bernard Lassauce et Christian Favennec 

 

La carte d’identité de Dumbéa