Enseignement privé : les institutions s'entendent pour assurer son financement

La Direction Diocésaine de l'Enseignement Catholique, image d'illustration
Les collectivités ont trouvé une solution pour financer durablement l'enseignement privé et ainsi garantir son fonctionnement. Parallèlement, pour parer au plus urgent, la province Sud a voté ce jeudi le versement de 300 millions de francs supplémentaires. De son côté, le gouvernement devrait débloquer 200 millions très prochainement.

Les parents des élèves de la DDEC (Direction diocésaine de l’enseignement catholique), de la Felp (Fédération de l’enseignement libre protestant) et de l’Asee (l’Alliance scolaire de l’église évangélique) vont pouvoir respirer. Les dirigeants des institutions calédoniennes se sont entendus sur le financement de l’enseignement privé. À l’occasion d’un groupement de travail des présidents des exécutifs (GTPE) réunis ce jeudi matin, ils ont arrêté le principe d’une parité entre le privé et le public et d’une répartition basée sur les compétences à partir de 2024. En clair, le privé bénéficiera de la même enveloppe que le public. De plus, la Nouvelle-Calédonie financera les lycées, les provinces prendront en charge les collèges et les communes, le primaire.

"Qui doit payer quoi"

Pour ce qui est du financement jusqu’à la fin de l’année 2023, chacun mettra la main à la poche. L'enveloppe de 300 millions de francs a été validée ce jeudi après-midi à l’occasion du vote du budget supplémentaire 2023 de la province Sud, ce qui porte à 710 millions son financement pour le fonctionnement de la DDEC, l’Asee et la Felp. S'ajoutent à cela 85 millions pour les bourses scolaires et 250 millions en investissement. 

“On a aujourd’hui un accord en GTPE et, pour traduire cet accord, la province Sud a voté un amendement à son budget supplémentaire pour rajouter 300 millions pour permettre à l’enseignement privé de terminer cette année 2023, explique Nicolas Pannier, secrétaire général de la province Sud. Le gouvernement s'est aussi engagé à verser 650 millions, dont 200 millions immédiatement. Une fois qu’on aura terminé cette année 2023, on partira, grâce à un texte qui doit être voté au Congrès à la fin de l’année, sur une règle claire : qui doit payer quoi sur l’enseignement privé sur la même logique que pour l’enseignement public."

Bientôt une convention

Selon lui, les familles qui ont leurs enfants dans l'enseignement privé peuvent se rassurer. "Le souhait des élus de la province Sud, c’est de faire en sorte que demain ces familles aient la liberté de choix, poursuit-il. Et demain, on aura un enseignement privé qui sera garanti avec un texte qui précisera bien ce que chacun doit payer."

Pour ce qui est du futur, en plus de la délibération cadre votée prochainement au Congrès, une convention sera aussi signée entre la Nouvelle-Calédonie, les provinces et les communes pour fixer le montant des financements dus par chacune.

L'UGPE aimerait être associée à la prise de décision

Une aide financière bienvenue, se réjouit l’Union des groupements de parents d’élèves. Avec un regret toutefois pour Virginie Murcia, la présidente de l’UGPE, qui aimerait être associée à la prise de décision : "nous n'avons pas été conviés à cette réunion, je trouve dommage qu'on ne traite pas les parents d'élèves comme des partenaires."