Depuis le mois de mai 2022, Gino Zie, chirurgien dentiste, est seul à exercer sur les communes de Boulouparis et de La Foa. Une situation invivable, qui l’a poussé à fermer son cabinet de Boulouparis, après le départ de deux dentistes libéraux qui y exerçaient.
"Il a fallu faire un choix"
Un cabinet ouvert sur la commune depuis 2001. "Il a fallu faire un choix, en le regrettant beaucoup. Parce que vingt ans d’exercice, quelque part, quand on ferme et que l’on met deux assistantes salariées au chômage, dans des conditions comme ça, ce n’est pas avec plaisir qu’on le fait", regrette le professionnel de santé.
Des difficultés qui rallongent nécessairement les délais dans la prise de rendez-vous pour les patients. "On ne peux pas y couper. Autrefois, un patient nous appelait, il était certain d’être reçu dans la journée. Maintenant, c’est moins sûr. L’offre de soins est bien moins importante, que lorsqu’il y avait trois praticiens", poursuit Gino Zie.
Phénomène accentué par la crise sanitaire
Un nouveau témoignage du manque de médecins sur le Caillou, regretté par les professionnels, notamment en Brousse. Un phénomène accentué par la crise Covid, frein à la mobilité des dentistes pour la plupart originaires de Métropole. "L’offre de soins en ce moment, c’est un problème. La crise Covid, a probablement joué là-dessus. Il y a eu des personnes qui sont parties, parce qu’elles se sont dit, comme une consoeur qui travaillait avec nous : 'Je n’ai plus la possibilité d’aller et venir à ma guise, je préfère être près des miens'".
L’une des solutions étudiées localement selon Louis Mapou, président du gouvernement : la possibilité de recruter des médecins étrangers. Reste à savoir s’il sera possible de pérenniser ces embauches.