« La stratégie, vu que le maraîchage se fait sur de petites surfaces, c'est de ramener énormément d’énergie par de la matière organique que l’on trouve, dans les déchets de nos sociétés. Là c’est du broyât de déchets verts ». Depuis 14 ans, Benoît Le Baude pratique sur son exploitation le maraîchage sur sol vivant. Une technique d’agro-écologie dont l’idée est de reconstituer sur des parcelles agricoles le cycle naturel de la fertilité de sols, grâce à un rapport de matière organique, comme le broyât.
Il explique que l’intérêt de la technique réside dans le fait « de ne plus se reposer sur la fertilité chimique par des intrants mais de se reposer sur une fertilisation biologique qui va être générée par une vie du sol qui va en plus structurer les sols ». Mathieu Naturel, un autre agriculteur, s’est lancé dans le maraîchage depuis le mois de mai. Il applique cette technique d’agriculture durable dans son exploitation pour « revenir à la vie du sol et s’occuper de la vie du sol avant de s’occuper de la plante en apportant la vie dans ce sol ».
On équilibre les choses comme on le voit dans les forêts : personne n’y met de l’engrais et elles poussent. L’idée c’est de transposer ça dans nos parcelles de maraîchage
Mathieu Naturel, agriculteur
Bonifier les normes environnementales
L’agriculture se veut durable jusque dans les graines. Avec treize tonnes d’import en semences de légumes, le pays n’est pas autonome dans ce domaine. Pourtant, des passionnés souhaitent relever le défi. Camille Fossier, préside un regroupement, le SPNC pour « Semences paysannes Nouvelle-Calédonie ». Ils se sont lancés avec « l’idée, appuyée par le Protège, de lancer le métier de semencier pour petit à petit devenir autonome ». Objectif selon elle :
Acclimater les variétés parce qu’au fil des générations, on va avoir une meilleure qualité et elles vont aussi mieux se comporter . Ainsi on va pouvoir choisir ce qu’on veut planter et avoir de plus en plus de variétés adaptées à chez nous
Camille Fossier, présidente du SPNS
Le reportage de Laura Schintu et Gaël Detcheverry :
Pendant deux jours, dans les tentes de conférences, ont ainsi été abordés les sujets comme la transition alimentaire, la production agricole et d’énergie, les problématiques environnementales ou encore les espèces envahissantes.
Des producteurs du Pacifique avaient fait le déplacement de Fidji, de Polynésie, de Tonga et de Wallis et Futuna. Un succès pour les organisateurs qui ont décompté pas moins de 1 200 pvisiteurs. Aussi devrait-il être reconduit.
Ecoutez le reportage de Julie Straboni :
Salon tech and bio