Île des Pins : mouvement des usagers à l'aérodrome de Moue

L'aérodrome de l'île des Pins, image d'illustration.
La grogne des Kunié se poursuit, vis-à-vis d'Air Calédonie. Le collectif des usagers mène une action ce samedi 5 août, à l'aérodrome local de l'île des Pins. Pas de blocage, mais des vols volontairement retardés.

Il évoque "un mouvement de débrayage". Le collectif des usagers de l'île des Pins s'est installé à l'aérodrome de Moue, en ce samedi matin qui marque le début des vacances scolaires. Il s'agit, selon ses membres, de pointer un non respect des conditions de discussion avec le gouvernement et la compagnie Air Calédonie. Son action se traduit par des vols volontairement retardés, d’une demi-heure. Un délai qui pourrait être augmenté si aucun contact n’a lieu, voire se transformer en blocage lundi.

Trois grandes revendications

Le mécontentement porte sur trois sujets.

  • D'abord, un tarif unique pour le billet d'avion. Selon le collectif, le principe en a été acté en 2011 après plusieurs mois de conflit mais il n’est pas appliqué. 
  • Ensuite, le fret. Depuis peu, la compagnie aérienne demande à ses passagers d’enregistrer leurs bagages en soute en ligne. Un système très critiqué : difficile, semble-t-il, de faire cette démarche pour nombre de Kunié, et notamment les personnes âgées.
  • Enfin, le collectif souhaite que la compagnie propose davantage de vols, permettant de passer une journée complète à Nouméa en semaine. Les derniers vols retour se font à 15h30, les lundi, mardi et mercredi. A 16h10, le vendredi. C'est jugé beaucoup trop tôt pour permettre aux Kunié de réaliser toutes leurs démarches ou d’honorer des rendez-vous médicaux en un seul jour.

Pour le gouvernement, la porte n'est pas fermée

Sur tous ces sujets, une réunion a eu lieu fin juillet. Mais aucune réponse n’a été donnée depuis, ni de nouvelle réunion programmée, selon ces usagers, qui ont décidé de se mobiliser. Le gouvernement de son côté assure que la porte n’est pas fermée et que l’organisation d’un nouveau rendez-vous n’est qu’une question de temps.