Le "Betico 2" reprend ses rotations ce jeudi

Après deux semaines de carénage à Nouville, le catamaran à grande vitesse reprend du service. Il quittera Nouméa, dès 7 h, ce jeudi, direction l’Ile des Pins.

Mission réussie pour le Betico 2 et les entreprises chargées d'effectuer sa révision et sa maintenance annuelle. Après deux semaines de carénage dans les règles de l’art, à Nouméa, le navire à grande vitesse est en mesure de reprendre la mer. 

C’est la cale de halage de Nouville Plaisance qui a reçu le catamaran construit il y a douze ans, et aux mensurations imposantes : 54 mètres de long et 14 mètres de large pour 350 tonnes. Des dimensions qui pendant longtemps ont empêché le bateau d'être révisé localement au profit d'un carénage à l'étranger. Mais crise du Covid oblige, la Sudîles, qui exploite le bateau, a bien du revoir son fonctionnement. Le bateau est resté au pays et a évité un aller-retour pour l'Australie. 

Tests concluants 

Comme tous les navires à grande vitesse, le Betico 2 doit sortir de l’eau tous les ans pour être révisé. Réaliser l'opération localement et non plus chez nos voisins australiens est une fierté pour les entreprises locales spécialisées dans la maintenance. "C’est un beau résultat que l'on a, après un travail de deux années d’études et de mise en pratique", se réjouit Sébastien Gibert, le capitaine d’armement, embarqué en tant que second capitaine.

Les essais de ce matin ont été concluants. On va pouvoir partir en toute sécurité, avec un navire refait à neuf et qui va assez vite.

Sébastien Gibert, capitaine d’armement

 

Adapter la cale au Betico 2

De nombreuses sociétés ont travaillé de concert pour réaliser cet exploit technique, que ce soit dans la mécanique, la peinture ou encore l’hydraulique. Adapter la cale de Nouméa pour accueillir le bateau a été la première étape. "Il a fallu vérifier la faisabilité maritime de cette opération. On a effectué plusieurs manoeuvres de présentation, pour affiner un peu nos besoins", détaille Pierre Feuille, le capitaine du Betico 2.

Pour la compagnie, cette révision en local est une source d'économie puisqu'elle évite au bateau d'être immobilisé plusieurs semaines à l'étranger. Soit environ 15 millions d'économisés sur une opération qui coûte entre 50 et 100 millions de francs. Quant au pays, les retombés économiques  sont également intéressantes. 

D’un point de vue maritime, c’est rassurant pour nous de savoir qu’on peut sortir le bateau à Nouméa, en cas d’avarie.

Pierre Feuille, capitaine du Betico 2

 

Le Betico 2 reprend ses rotations dès 7 h ce jeudi 8 juillet, en direction de l’île des Pins. Un aller-retour avant de prendre la route des Loyauté vendredi. 

Le reportage radio de Martine Nollet

Révision du Betico 2