Des banderoles "touche pas à ma dignité", "stop à la violence", sont brandies par les manifestants dans le village de Vao. La mobilisation, précédée par une prise de parole, a démarré à neuf heures. Entre une "cinquantaine et une soixantaine" de personnes étaient présentes, d'après Steeve Koutchaoua, président de l'association Alliance pour la mobilisation et l'investissement (AMI). C'est un "ras-le-bol des agressions et des actes d'incivilité". "Nous voulons que la mairie et la grande chefferie prennent leurs responsabilités envers la population", affirmait le président de l'AMI, au micro de NC la 1ère dans le journal de 6 h 30. En toile de fond des revendications, un soutien "au personnel médical", "surtout aux infirmières libérales, pour ne pas qu'elles quittent l'île", explique Steeve Koutchaoua.
Il n'y a plus de "professeur d'arts plastiques"
Les habitants se sont arrêtés à chaque endroit marqué par les exactions : la mairie, l'école, l'église, la banque et le centre médico-social (CMS). Chaque arrêt durait "cinq à dix minutes". John Vakié, directeur de l'école privée Saint-Joseph de Vao, raconte "se relayer tous les soirs avec les parents des élèves" et "le personnel de sécurité de la paroisse" pour "assurer la sécurité de l'établissement". De plus, en raison des exactions, le collège n'a plus de "professeur d'arts plastiques".
"Bon point pour la dignité humaine"
Mardi, les militants du Collectif de lutte pour le peuple kanak ont enlevé les banderoles qui étaient devant la mairie depuis le début des exactions. Le président de l'AMI qui en avait fait expressément la demande, voit dans cette action un "bon point pour la dignité humaine" même si, encore "en ce moment" il y a des "barrages sur les routes" et des "pneus qui brûlent".