Procès renvoyé au 4 juin pour les trois hommes accusés de violence et dégradations contre les gendarmes à l'île des Pins

La brigade de gendarmerie à Vao, sur l'île des Pins.
Trois Kunié ont été placés en détention provisoire au Camp-Est et doivent être jugées le 4 juin, après un premier renvoi le 3 mai. Ces personnes sont accusées d'avoir participé à toute une série d'exactions commises envers les gendarmes le lundi 8 avril, à l'île des Pins.

Le procès des trois hommes est renvoyé au 4 juin. Tous trois avaient été déférés ce mercredi 1er mai. Les prévenus, originaires de Vao, se trouvaient depuis en détention provisoire. Leur audience en comparution immédiate au tribunal de Nouméa était prévue ce vendredi 3 mai. Elle a donc été reportée. Deux d'entre eux sont maintenus au Camp-Est. Le troisième est placé sous contrôle judiciaire.

Plusieurs chefs d'accusation

Selon le communiqué diffusé par le procureur jeudi, ils doivent répondre de plusieurs chefs d'accusation. D'après Yves Dupas, ils sont en effet poursuivis "pour des faits d’outrages et de violence volontaire sur quatre gendarmes de la brigade de l’île des Pins, dégradations de biens appartenant à la gendarmerie et tentative d’intrusion dans un bâtiment militaire" - en l'occurrence, à la brigade.

Le patron de la gendarmerie a porté plainte

"Au cours de la journée du 8 avril 2024", écrit le procureur, "plusieurs individus (une trentaine), au visage dissimulé, [ont encerclé] la brigade de gendarmerie, en proférant des outrages à l’égard des gendarmes, en lançant des pierres en leur direction ainsi que sur les façades des locaux, et en tentant de s’introduire dans les lieux, par escalade". Les gendarmes, précise-t-il, n’ont pas été blessés. Le général Nicolas Mattheos, qui commande les forces de gendarmerie en Nouvelle-Calédonie, a déposé plainte pour les dégradations constatées sur les locaux (bris de vitre, détérioration des volets et pans de façade), ajoute Yves Dupas. 

Deux convocations en CRPC

Celui-ci décrit des "faits graves constituant une atteinte intolérable à l’autorité des gendarmes et au respect dû à leurs fonctions, qui ont justifié la conduite d’une enquête  de manière diligente par la brigade de recherches de Nouméa, avec toute la détermination nécessaire". Deux autres personnes ont été mises en cause pour outrage à personne dépositaire de l’autorité publique. Elles ont reçu une convocation à une audience de CRPC, comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité.