A La Foa, on célébrait ce dimanche la Fête de l’eau, prétexte à toutes sortes d’animations et d’activités sportives. Mais aussi un excellent moyen de sensibiliser la population à une question cruciale : la protection de la ressource.
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C’est l’histoire d’une rivière qui a donné son nom au village qu’elle traverse. Foha signifie «cours d’eau» en langue xârâcùù. Dans cette région historiquement agricole, l’or bleu est sacré. Mais le préserver est loin d’être un long fleuve tranquille. Depuis quelques années, le conseil de l’eau du bassin versant en a fait sa priorité. «Le conseil de l’eau, c’est veiller à une gestion durable de l’eau qu’on utilise», présente Régis Duffieux, vice-président du conseil de l’eau de La Foa, Sarraméa et Farino. «Soit chez vous au robinet, soit pour les agriculteurs, et aussi pour développer un tourisme vert.»
Un reportage de Coralie Cochin et José Solia.
Le conseil de l’eau, c’est veiller à une gestion durable de l’eau qu’on utilise.
- Régis Duffieux, vice-président
Toutes sortes de menaces
Organisée dimanche à La Foa, la treizième édition de la Fête de l’eau entendait mobiliser le plus grand nombre autour de cet enjeu. Principales menaces : la mine, le feu et la prolifération de cerfs, source d’érosion et de pollution des rivières. Mais aussi le gaspillage de l’eau potable.Gaspillage
«La partie indispensable, la boisson, ne représente que 1% de notre consommation quotidienne», montre Frédérique Ablain-Barrière, animatrice scientifique. «Le reste, c’est la cuisine, la vaisselle, le linge, tout ce qui est jardinage… Mais les deux postes où va dépenser le plus d’eau, c’est pour tout ce qui est hygiène - douche, bain, brossage de dents - et sanitaires.» Autre enjeu : la préservation de la faune qui peuple ces cours d’eau.La partie indispensable ne représente que 1% de notre consommation quotidienne.
- Frédérique Ablain-Barrière, animatrice scientifique
Efforts
Entre les trails découvertes traversant des propriétés privées, et la course de dix kilomètres en paddle sur la rivière, les participants ont mouillé le maillot, et pas seulement parce que le temps était pluvieux. Ils étaient aussi des dizaines à revégétaliser les berges. Un effort collectif afin que l’eau continue à couler de source, pour les générations à venir.Un reportage de Coralie Cochin et José Solia.