Le gouvernement de la Nouvelle-Calédonie regrette "vivement les perturbations qui contraignent Air Calédonie à ne plus assurer ses vols sur l’Ile des Pins depuis le lundi 7 août", est-il indiqué dans un communiqué du mardi 8 août. En effet, les habitants de Kunié sont toujours mobilisés à l'aérodrome de l'Ile des Pins contre la nouvelle politique de la compagnie Air Calédonie. Ils bloquent depuis lundi matin la route d'accès qui mène à l'aérodrome de Moue.
De son côté, la compagnie Air Calédonie déplore "les blocages" et plus particulièrement "l’impact pour les passagers, pris au dépourvu, avec toutes les conséquences que cela peut avoir ainsi que l’image que cela donne dans une période où toutes les énergies sont mobilisées pour assurer la reprise du tourisme international." À savoir que "tous les passagers concernés par les annulations de vols sur l’île des Pins peuvent demander le remboursement ou le report de leurs billets" auprès des équipes d'Air Calédonie.
Concernant les revendications, Aircal et le gouvernement précisent que le 21 juillet s'est tenue une réunion au marché communal de l'Ile des Pins sous l’égide de la grande chefferie, en présence de la mairie, de la direction d’Air Calédonie et du cabinet du membre du gouvernement chargé des transports.
Réponses par courrier
La compagnie aurait répondu par courrier aux interrogations sur trois points :
- Sur la question des tarifs pour les résidents," la carte transport est un dispositif gouvernemental applicable aux opérateurs aériens et maritimes, qui depuis son évolution en 2021, permet de constater une réaction positive et une baisse du coût des billets pour les bénéficiaires."
- Au niveau du programme des vols, "avec l’évolution de la demande, la compagnie augmente ses vols réguliers sur l’île des Pins depuis le mois de mai et prend en compte la demande des Kunié sur un vol tôt le matin"
- Concernant la politique des bagages, " depuis la reprise post-covid, les passagers ont tendance à se présenter à l’enregistrement avec de nombreux excédents de bagages, perturbant fortement l’exploitation et conduisant très régulièrement la compagnie à ne pas pouvoir embarquer tous les bagages, voire une partie des passagers. Devant ce phénomène persistant et particulièrement problématique pour les clients, il a été décidé de refuser temporairement l’emport d’excédents bagages lors de l'enregistrement. Les passagers peuvent cependant réserver à l’avance des bagages supplémentaires ou utiliser le service fret. Cette mesure devrait évoluer d’ici quelques mois lorsque de nouvelles habitudes auront été prises et que le volume des excédents aura ainsi baissé."
Aircal et le gouvernement de Nouvelle-Calédonie précisent que le courrier n'a eu aucun retour et le gouvernement "en appelle à la raison et à prendre davantage en considération l’intérêt des populations."