Manuel Valls en Nouvelle-Calédonie : de retour de Brousse avec “des idées et de la force pour les discussions”

Manuel Valls le 23 février 2023 à Boulouparis
Le ministre des Outre-mer avait rendez-vous en Brousse ce dimanche après-midi. Il y a rencontré des agriculteurs, des producteurs de photovoltaïque et des éleveurs de crevettes. "Une dose d’optimisme”, assure-t-il.

Notre avenir est ici, je suis né ici, on ne partira pas d’ici, il faut qu’on trouve des solutions pour sortir de tout ça”, souligne Stephen Moglia, éleveur, après la rencontre avec Manuel Valls, le ministre des Outre-mer, ce dimanche 23 février. Une station d’élevage, c’est 15 à 20 ans d’investissement, rappelle-t-il. “Nous avons besoin de garanties pour poursuivre l’activité, la pérenniser, sécuriser nos ventes. Nos politiques doivent tous se mettre autour de la table, mettre leurs égos de côté", presse-t-il. 

L’inquiétude du foncier 

L'un des enjeu : “trouver des pistes de débouchés qui nous permettent de pallier la baisse de consommation pour maintenir nos outils de productions et participer à la relance”, résume Franck Soury-Lavergne, élu à la chambre d’agriculture. “On a été écouté, c’est sûr !”. Comme Emmanuel Macron lors de sa visite, le ministre des Outre-mer a rappelé que l’agriculture et la pêche font partie des secteurs indispensables à la diversification de l'économie calédonienne. 

Ils sont sur cette terre depuis longtemps, ils sont attachés à la France, il n’y a aucune raison que la France ne garde pas ce lien fort avec la Nouvelle-Calédonie.

Manuel Valls, ministre des Outre-mer

On va travailler avec eux pour voir comment on peut aider d’avantage toute cette filière, je pense aux repas qu’on peut fournir dans la restauration scolaire, comment l’agriculture peut être plus performante, comment on traite la question de la terre”, énumère Manuel Valls. 

Manuel Valls le 23 février 2023 à Moindou

Il a entendu les inquiétudes économiques mais aussi foncières. “Ce qu’ils demandent, c’est de la stabilité. Ils sont sur cette terre depuis longtemps, ils sont attachés à la France, il n’y a aucune raison que la France ne garde pas ce lien fort avec la Nouvelle-Calédonie mais ce qu’ils attendent pour investir, c’est d’y voir clair”, le ministre en a conscience. 

Des rencontres “attachantes et utiles” 

J’ai été touché par l’accueil, par les histoires. Cette terre calédonienne a une âme, une histoire parfois douloureuse. C’était attachant, c’était utile”, confie Manuel Valls. “J’ai aussi entendu un message de dialogue, de paix. Ça m’a donné des idées et de la force pour les discussions”, assure-t-il. 

Direction une ferme photovoltaïque de Boulouparis ensuite, qui alimente près de 2 700 foyers. Il y a rencontré les acteurs économiques, les propriétaires fonciers et des coutumiers. “L’occasion de dire que sur cette terre pleine d’incertitudes, il y a des projets économiques dans le respect de chacun, qui permettent d’avancer, c’est un facteur d’optimisme”, souligne-t-il alors.

Un optimisme que partage Pascal Vittori, le maire de la commune, président de l’association française des maires. “On voit que quand on travaille tous ensemble, on est plus fort et on arrive à faire de belles choses.