Le haut-commissaire en visite à la tribu de Table-Unio à Moindou

Le haut-commissaire de la République en visite à la tribu de Table Unio, à Moindou, en Nouvelle-Calédonie.
Avec les dégâts subis par la commune de Moindou, après le passage des dépressions et les fortes pluies de ces dernières semaines, l’heure est au bilan sur la commune. Le haut-commissaire de la République Patrice Faure était sur place ce vendredi. L'occasion d'évoquer les axes routiers, fortement dégradés sur la commune.

Ornières sur la piste, éboulements impressionnants, radiers inondés... la dépression Ruby et les pluies de ces derniers jours ont laissé des traces sur la commune de Moindou. Il faut près d’une heure, pour rejoindre la tribu de Table-Unio et les véhicules tout-terrain sont fortement recommandés. 

L'espoir d'une route praticable

Une piste, qui est une histoire de longue date. Un dossier qui prend du temps et peut-être ce vendredi, enfin un espoir pour les habitants avec la venue du haut-commissaire de la République. L’espoir d’une route praticable et d’une tribu accessible par tous les temps. "On attend des aides, surtout pour la route. Ça fait des années qu’on en parle, mais voilà, il faut des financements", lance Jules Hoveureux, chef de clan de la tribu de Table Unio. 

La commune de Moindou dépense en moyenne près de 300 millions de francs CFP chaque année, pour entretenir ses 120 kilomètres de route. À la tribu de Table-Unio, les 14 kilomètres en mauvais état font l’objet d’un traitement particulier. "On va faire un schéma directeur et tous les ans, on aura une enveloppe dédiée pour cette route. C’est une grande victoire, parce que à chaque fois, on ne sait pas si on va avoir la subvention ou pas. C’est pour l’intérêt général de la commune et surtout, pour cette tribu", se réjouit le maire, Jo Peyronnet. 

Dossier plaidé à Paris la semaine prochaine

Il faudrait 2 milliards de francs CFP au total, pour creuser la montagne, élargir la route, la bitumer et la mettre aux normes. Une charge trop lourde, mais un effort sera fait par l’État et les collectivités pour améliorer l’accès dans la durée. "Nous allons nous engager aux côtés des institutions, de façon à ce que cette route puisse être durcie et que In fine, elle permette aux enfants et à celles et ceux qui vont travailler en ville, de pouvoir le faire de façon libre, y compris quand il pleut", assure le haut-commissaire Patrice Faure.

Pour appuyer ce dossier qui sera plaidé à Paris la semaine prochaine : la création d’un chemin entre le parc des Grandes fougères et la tribu, et le développement du tourisme vert dans ce havre de paix, qui accueille déjà des visiteurs chaque week-end. 

Le reportage de Brice Bachon et Camille Mosnier : 

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