Encore des analyses pour expliquer la mort des dauphins de Prony

L'un des dauphins retrouvés morts à Prony, dans le Grand Sud.
Quand un des neuf dauphins retrouvés morts en Baie Ouest de Prony a été autopsié, un élément a soulevé les interrogations des professionnels : l'aspect des poumons. D'autres analyses devraient apporter de nouveaux éléments d'ici quelques jours. 
Estomac, foie, intestins mais aussi poumons… Le cadavre entier d’un des dauphins bleus et blancs retrouvés échoués a été examiné, lundi, dans une clinique vétérinaire du Mont-Dore.
 

Pourquoi ces cloques ?

Sur le specimen, ce sont d’abord les cloques présentes sur la peau qui ont alerté les professionnels. Mais pour Dr Thomas M Work, le spécialiste hawaïen de cette espèce sollicité par la province Sud, elles seraient dues à une longue exposition au soleil. A la suite de cet échouage massif durant lequel neuf dauphins ont péri
 

Couleur des poumons

Une seconde interrogation est apparue. Elle concerne les poumons du mammifère, d’un «aspect diffusément marbré rouge vif et rouge sombre», décrit Karine Lambert, directrice provinciale de l’Environnement.
Sa description recueillie par Alix Madec : 

Autopsie du dauphin, Karine Lambert

 

Morbillivirus ?

Une constatation qui pourrait être reliée à une virose due à un morbillivirus, pour laquelle des analyses complémentaires vont être réalisées. Elles seront envoyées en Australie. Dans les années quatre-vingt-dix, en Méditerranée, l’une des causes de mortalité massive des dauphins bleu et blanc avait été liée à ce virus. 
 

La piste des échosondeurs

Les recherches se concentrent également sur les activités maritimes réalisées dans la zone les jours précédents. Car les échosondeurs à basse fréquence utilisés lors d’exercices militaires et les sondages acoustiques des pétroliers ou des miniers, pourraient entraîner des lésions dans l’oreille interne des dauphins.
 

Analyses complémentaires

Des analyses complémentaires bactériologiques et histologiques - le terme s'applique à la structure des tissus vivants- vont également être réalisées localement, au sein des laboratoires de la Davar (la direction des Affaires vétérinaires, alimentaires et rurales). Les premiers résultats devraient être communiqués en début de semaine prochaine