Adolphe Moyatea a été intronisé grand chef du Mont-Dore

Adolphe Moyatea, 46 ans, avait pris la suite au décès de son père en 2017
L’intronisation du grand chef du Mont-Dore débute ce jeudi 19 octobre. Adolphe Moyatea a été installé coutumièrement, à la grande chefferie Negrah.

Il avait repris le flambeau dès 2017, après le décès de son père Robert Moyatea. Mais c’est seulement en 2019 que Adolphe Moyatea sera installé administrativement, lors de la signature d’un acte coutumier par 22 chefs de clans du Sud. La cérémonie d’intronisation se déroule aujourd’hui en présence de plusieurs délégations coutumières.

Un moment important pour Gabriel Koroma, en charge du protocole : "Aujourd'hui on se place dans une continuité, 40 ans après. Il est toujours important de maintenir un grand chef sur son espace d'influence pour pouvoir contribuer et participer à une cohésion sociale. De permettre à toute une population de pouvoir compter sur une oreille qui peut entendre leurs difficultés, et les aider."

Une intronisation, ça n'est pas commun. Ça n'est pas quelque chose qu'on vit tous les jours.

Gabriel Koroma, en charge du protocole

Rassembler

Adolphe Moyatea, 46 ans, est assez discret. Il s’inscrit dans la continuité du travail engagé. Il veut allier tradition et modernité, s’ouvrir aux autres, selon Gabriel Koroma. Marié, père de deux enfants, gérant d’une société spécialisée dans la mine, Adolphe Moyatea est présenté par ses proches comme un homme rempli d’humilité. Sylvana a participé aux préparatifs. "C'est une personne très ouverte, qui a à coeur de ne pas se cantonner à la coutume, mais à la faire évoluer en fonction de cette jeunesse qui s'éduque, qui part à l'étranger..."

Adolphe Moyatea est intronisé sur fond de dissensions au sein même de la tribu de Saint-Louis. Le grand chef du Mont-Dore aura également pour mission de rassembler autour de lui. Cette journée solennelle rassemblera les chefferies, avant de prendre une dimension plus culturelle vendredi. Demain, les festivités vont se poursuivre avec toutes les communautés qui sont invitées à y participer, ainsi que les institutions.

Le reportage de Caroline Antic-Martin : 

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