Une histoire de clignotant qui finit au tribunal

Le 14 novembre 2018, sur une portion de route au Mont-Dore, une simple histoire de clignotant a entraîné un déchaînement de violence. La conductrice mise en cause était jugée ce mardi au tribunal correctionnel. Elle a été condamnée à six mois de prison avec sursis. 
«J’ai cru qu’elle allait me tuer !», s'est écriée la victime devant le tribunal. Cette employée de l’OPT affirme avoir «vu la mort de près» le 14 novembre 2018, alors qu’elle effectuait une mission banale au Mont-Dore.
 

J’ai cru qu’elle allait me tuer !
- La victime -

 

Explications

Au volant de son véhicule de fonction, l’agent met son clignotant avant de se rendre compte qu’elle s’est trompée de rue. Elle continue sa route à Yahoué, clignotant toujours allumé. C'est alors qu'une autre voiture arrive à l’arrière et manque de la percuter. La prévenue, qui conduit, explique avoir «freiné sec» et s’être «énervée car sa fille était à bord du véhicule». Ni une, ni deux, l'automobiliste poursuit et rattrape l’agent pour s’expliquer. Le ton monte.
 

Propos racistes et photo 

L’histoire aurait pu s’arrêter là, mais la femme de 29 ans mise en cause dans cette affaire tient des propos racistes. Choquée, la victime sort alors son téléphone et la prend en photo. Voilà qui énerve davantage son interlocutrice. Elle commence à frapper à coup de poings, puis brandit un bâton qu’elle récupère dans sa voiture, et enfin un sabre d’abattis.
 

C’était sous le coup de la colère.
- La prévenue -

 

«Déchaînement de violence incompréhensible»

«C’était sous le coup de la colère», a-t-elle calmement expliqué à la barre. «C’était plutôt une réaction disproportionnée, un déchaînement de violence incompréhensible», a rétorqué la présidente. Bilan : huit jours d’ITT, deux mois d’arrêt de travail et un choc psychologique.
 

Sursis et indemnisation

Le tribunal ne retiendra pas le partage des responsabilités, des coups ayant été échangés de part et d’autre. La prévenue sera finalement condamnée à six mois de prison avec sursis, et une obligation d’indemniser la victime d’une somme de 300 000 francs au titre du préjudice moral et corporel.