Musique ! Isabelle Ricaud et Rinji, border collie de 3 ans, entrent en piste sur les pelouses du centre culturel du Mont-Dore. Les voilà parties pour une démonstration de dog dancing. Leur première en public. Elles ont commencé en mai. Après un voyage d’Isabelle au Japon. Monitrice en éducation canine depuis cinq ans, la jeune femme a découvert le dog dancing sur les réseaux sociaux.
Fan, elle est intarissable sur l’histoire de cette discipline, qui s’est développée “dans les années 60 aux Etats-Unis". Le coup de projecteur est venu après des championnats, en 2002. Les Japonais, les Allemands, les Tchèques s’y mettent, maintenant les Australiens.
Formée à distance par un professionnel japonais
“En France, ça reste balbutiant.” En Nouvelle-Calédonie, un petit groupe s’entraîne à créer des chorégraphies depuis un mois. Sous la houlette d’Isabelle. Fascinée, elle a économisé pour se payer un voyage au Japon et assister aux championnats professionnels nationaux. Elle est revenue avec les contacts d’un formateur et la ferme intention d’apprendre. Depuis, elle se filme en action avec Rinji, envoie les vidéos et attend avec impatience les conseils en retour. Samedi matin, elles ont réussi des portés. Et pas mal d'autres figures imposées.
Avec Sun, son autre border collie, de 2 ans, elle a choisi de donner un aperçu du disc dog. En musique toujours, les mouvements sont déterminés par le lancer de frisbees. Pas facile quand il y a du vent mais le duo a terminé sous les applaudissements.
Comme le dog dancing, “le disc dog est à la fois artistique, ludique et technique”. Parfait pour répondre aux besoins de sollicitations des border collies, qui aiment se défouler et faire travailler leurs méninges. Mais les deux disciplines ne sont pas réservées à cette race de chiens.
“L’animal doit avoir les bases en éducation”, c’est-à-dire savoir obéir à trois ordres (assis, pas bouger, rappel), c’est le seul prérequis. Le maître, lui, n’a pas besoin d’être un danseur hors pair. Mais mieux vaut être un minimum sportif. Du moins à peu près autant que son chien. “Ce qui compte, c’est la connexion avec le chien, la conduite. Après, chacun peut adapter les figures à son niveau”, explique Isabelle Ricaud. Pour se renseigner et tester, rendez-vous sur les pages Facebook Chien’trépide NC ou Dog spirit NC.
Sûr que les adeptes d’agility et de hooper seront tentés. Eux aussi ont pu montrer leurs talents au public samedi.
Revivez une partie de la matinée avec Karine Arroyo et Gaël Detcheverry :