Le Mont-Dore offre des temps d'échange sur l'avenir du pays

Cette première réunion publique a eu lieu dans la salle du Petit théâtre.
Alors que le référendum du 4 novembre se profile, une initiative municipale propose de libérer la parole de la population sur l’avenir de la Nouvelle-Calédonie. Des temps d'échange, lancés par la ville du Mont-Dore, qui ont connu des débuts encourageants.
Le droit de vote, la place des métis, l’emploi local, le rééquilibrage, l’enseignement, le devenir du dispositif Cadres avenir… Tous ces thèmes et d’autres encore ont été abordés le 7 avril, à Boulari, durant le premier «Temps de parole, temps de partage» ouvert au public par la mairie du Mont-Dore. Des réunions publiques, citoyennes et apolitiques, encadrées par un «facilitateur».

Affluence

Voilà qui répond visiblement à une attente puisque le Petit théâtre de Boulari a fait le plein, ce samedi matin, en citoyens de toutes origines. Et pas seulement des habitants du Mont-Dore: dans la salle, certains étaient originaires de la côte Est, par exemple.

«Tout le monde pouvait participer.»


Partage d'expérience

Les échanges ont été fructueux grâce au partage d’expérience. «Tout le monde pouvait participer, témoigne l’un des présents, en sachant qu’à l’horizon, c’était ce 4 novembre, avec le référendum. Comment on l’appréhendait.»
«Ma question a surtout reposé sur quel projet de société prévu pour la Calédonie si elle reste dans la France, relate un autre. Simplement dire que la Calédonie doit rester française, ce n’est pas suffisant. Les Calédoniens, les jeunes en priorité, ont besoin de savoir où l’on va.»

Les discussions sont encadrées par un facilitateur de débat.

Ni tabou ni langue de bois

Peu de réponses apportées, lors de ce débat qui a surtout pris la forme de discussions sans tabou et sans langue de bois. Au passage, la classe politique calédonienne a été durement pointée du doigt. Un débat très ouvert aux allures de thérapie collective. L’objectif est avant tout de libérer la parole, explique le maire du Mont-Dore.

«L’objectif de ce débat, c’est vraiment que les gens abordent sereinement ces étapes qui arrivent.»


Anticiper les crispations​

«Ce qui est important à travers ces débats, c’est ne pas crisper, ne pas cristalliser la population parce que j’ai peur, lorsque la campagne va arriver, qu’on aille vers des temps de tension, ne serait-ce que par les mots des uns et des autres», développe Eric Gay, qui assistait à cette première réunion, mais sans intervenir dans les échanges. «L’objectif de ce débat, c’est vraiment que les gens abordent sereinement ces étapes qui arrivent.»

«Venez comme vous pensez»​

Cette première réunion va être suivie d’au moins six autres d’ici à la fin juin , d’un bout à l’autre de la troisième commune calédonienne (détail à lire en encadré). Avec un leitmotiv: «Venez comme vous pensez».

Le reportage d'Isabelle Braouet et Carawiane Carawiane.
©nouvellecaledonie

 

Le calendrier des prochaines réunions
Samedi 5 mai, à 9 heures, au Vallon-Dore dans la salle des communautés (à hauteur de la mise à l'eau de la maternelle Les Dauphins).

Samedi 26 mai, à 9 heures, à Yahoué dans la salle du conseil de quartier (située à l'école Adolphe-Boutan sur la route du barrage).

Samedi 2 juin, à 9 heures, à Plum à la mairie annexe.

Samedi 9 juin, à 9 heures, à La Coulée, dans l’école La Rizière (située le long de la RP1).

Mardi 26 juin
Deux réunions publiques réservées aux scolaires à Boulari, sous la case des communautés qui se dresse dans l'enceinte de la mairie (l’une en matinée, l’autre en soirée).