Après deux ans de travaux, le projet de «transport en commun en site propre» franchit des étapes symboliques. Le premier Néobus est arrivé en Nouvelle-Calédonie, et une phase de test sans voyageur commencera en février.
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Le Néobus a toujours la priorité et sa voie de circulation n'est faite que pour lui. Deux règles que les automobilistes, motards, cyclistes et piétons du Grand Nouméa vont devoir intégrer: le nouveau transport en commun dont on prépare l'arrivée depuis des années vient de débarquer.
• La somme est financée par des subventions de:
- l'Etat (contrat d'agglomération du Grand Nouméa et Grenelle de l'environnement);
- la province Sud
- les communes de l'agglo.
• Des emprunts ont été contractés auprès de l'AFD - Agence française de développement - et de la Caisse des dépôts et consignations.
• L'OPT participe au titre du dévoiement de ses réseaux existants et du déploiement de nouveaux réseaux.
Au port autonome
Débarquer au sens propre, puisque le premier spécimen de Néobus a été déchargé ce jeudi, à la mi-journée, au port autonome de Nouméa - où il va rester le temps de finaliser les autorisations. Le Syndicat mixte des transports urbains a marqué l'événement par une vidéo.Essais techniques de février à juin
Le Néobus, c'est un bus articulé avec une capacité de 140 places. Un beau bébé de 30 tonnes qui va commencer à rouler dans quelques jours. Il ne transportera pas encore de voyageur, mais il circulera de façon expérimentale sur le tracé de la première ligne à partir de courant février. La période des essais techniques est prévue jusqu'en juin. Marie Morel, chargée de communication pour le SMTU et Néobus, annonce le calendrier au micro de Malia Noukouan.Marche à blanc
Objectif: vérifier que le parcours, les matériels mais aussi les conducteurs sont opérationnels. Une formation de chauffeurs est ainsi prévue au cours de ce premier trimestre. Suivra une «marche à blanc» qui n'a rien à voir avec celle de la TGC: quelques semaines avant l'ouverture commerciale de la ligne 1, les 23 engins de la flotte circuleront, à vide mais en conditions réelles.Passagers à partir de septembre
L'ouverture aux passagers doit intervenir en septembre sur cette première ligne qui reliera la baie de la Moselle de Nouméa au Médipôle de Dumbéa. Elle comprendra 23 stations distantes de quelques centaines de mètres, huit pôles d'échange dont les deux terminus et deux parkings-relais. Autres chiffres, le Néobus devrait se déplacer à une vitesse moyenne de trente kilomètres à l'heure (avec des pointes à cinquante).Explications
Le SMTU a déjà préparé un fascicule explicatif. Il présente le sens du «gong» qui signalera le véhicule en approche, le fonctionnement des feux jaunes clignotants, le principe des giratoires percés, le sens des damiers blancs au sol... Le document précise aussi le montant des amendes que risquent les conducteurs garés sur la voie propre du Néobus.Flyer explicatif sur le Néobus
Délai insolite
A terme, Karuia, Carsud et le Néobus seront regroupés au sein d’un seul réseau, nommé Tanéo. Pour la petite histoire, l'arrivée de ce premier spécimen, attendue en décembre, a pris du retard à cause des mésaventures rencontrées par le Carmen, puisque le navire a dû être nettoyé des «punaises diaboliques» qui l'avaient investi.Vingt milliards de travaux
• L'aménagement des voiries et autres travaux pour la première ligne du Néobus représente un investissement de vingt milliards CFP, hors achat des bus eux-mêmes.• La somme est financée par des subventions de:
- l'Etat (contrat d'agglomération du Grand Nouméa et Grenelle de l'environnement);
- la province Sud
- les communes de l'agglo.
• Des emprunts ont été contractés auprès de l'AFD - Agence française de développement - et de la Caisse des dépôts et consignations.
• L'OPT participe au titre du dévoiement de ses réseaux existants et du déploiement de nouveaux réseaux.