Le 7 décembre dernier, le gouvernement a décidé de ne pas autoriser le cargo "Carmen" à accoster en Nouvelle-Calédonie. En cause : la présence à bord de punaises diaboliques. Un insecte qui ferait peser une menace grave sur l'agriculture calédonienne.
Sheïma Riahi (CM)•
Refoulé des côtes calédoniennes, le cargo « Carmen », battant pavillon suédois, n’a pas eu d’autre choix que de faire demi tour. Il se dirige actuellement vers l’Australie.
A son bord : des véhicules neufs et des punaises diaboliques. Le bateau est infesté par cet insecte clandestin originaire d’Asie du Sud-Est. L’alerte est donnée le 29 novembre dernier par la compagnie maritime qui gère le navire.
Cet insecte invasif ravage en effet les cultures en nécrosant les fruits. Le risque zéro en biosécurité n’existe pas. Raison pour laquelle le gouvernement a décidé de ne pas autoriser le cargo à accoster en Nouvelle Calédonie.
« Elle a un impact assez important sur l’agriculture avec des pertes qui peuvent osciller entre 25 % et atteindre dans certains cas 70 % » explique Frédéric Gimat. « Le problème c’est que cette punaise possède 300 plantes hôtes, donc 300 plantes différentes sur lesquelles elle peut vivre et se nourrir. Et elle a un impact assez important sur l’agriculture, notamment par les piqûres sur les fruits et les légumes. »
Isolé un temps au large de Koumac, hors des eaux calédoniennes, le Carmen avait précédemment effectué plusieurs touchers en Europe et aux Etats-Unis. Le reportage de Sheïma Riahi et Michel Bouilliez