Dès la deuxième nuit d'exaction, un site sportif et de loisir incontournable disparaissait dans les flammes. Le mur d'escalade de Magenta, à Nouméa, recensait 100 000 entrées par an et 350 jeunes habitués à grimper sur site chaque semaine.
Deux semaines après les faits, le président de la ligue calédonienne d'escalade fait part de son désarroi. Il ne reste plus rien des parois de bloc et de difficulté. Sous l'effet de la chaleur, les prises calcinées ont sauté. Seul le mur de vitesse semble épargné, mais un expert devra le confirmer.
La structure est détruite, comme en 2013. "Le site de Magenta pose question. Deux incendies de suite, ça pose beaucoup de questions. Comme tout à chacun, je m'interroge sur le gaspillage de fonds publics. Et je ne veux plus de ça, c'est impossible", assure Philippe Bocquet, président de la ligue.
Changer de lieu?
En l'espace de seize ans, une véritable dynamique autour de l'escalade s'était pourtant créée. Avec la création d'un pôle espoir et un directeur technique de niveau Olympique : Bassa Mawem. Le site a rencontré un tel succès, qu'il a fallu embaucher douze salariés. Un chemin tracé, qui ne doit pas s'effacer aujourd'hui.
Si la réflexion est en cours pour changer de lieu, pas question d'abandonner. "C'est une réaction de rage mais de rage positive, parce qu'il ne s'agit pas de se laisser intimider, par qui que ce soit", révèle le président de la ligue d'escalade. "L'envie et la nécessité, par respect envers cette jeunesse et envers la population qui nous suit, c'est de reconstruire. Plus fort, plus haut et avec de belles performances pour l'avenir".
À l'approche des Jeux Olympiques de Paris, Bassa Mawem se fera le porte-parole de la nécessaire reconstruction, de la structure d'escalade de Nouméa.